Groupe NATÉA
Adaptation constante
Lors de son assemblée générale à Rilhac-Rancon, le groupe Natéa a fait le point sur son exercice clos le 30 juin 2012. Lors de cet exercice, l’agriculture régionale a affronté une période délicate après la sécheresse du printemps 2011. Malgré cela, Natéa arrive à obtenir une progression de 6,36% de son chiffre d’affaires et un résultat net consolidé de 369000 euros dont 50% seront redistribués aux adhérents sous forme de ristournes par rapport au montant de leurs approvisionnements.
La coopérative réalise 90% de son activité dans le domaine de l’approvisionnement de ses adhérents et seulement 10% dans celui de la collecte. Le fait marquant de cette réunion a été l’annonce par Jean-Pierre Lier de son départ de la présidence après treize années. Son successeur devrait être élu par le conseil d’administration courant janvier.
Un exercice compliqué
Cet exercice fait suite à l’accident climatique du printemps 2011. Le manque de fourrage a conduit à de profondes modifications des besoins des agriculteurs. La coopérative a dû s’adapter à cette évolution. Il faut aussi souligner que cet épisode a rappelé qu’il est impératif de faire des cultures pour sécuriser l’activité d’élevage de ruminants. C’est peut-être pour cela que les surfaces en cultures sont en train de progresser fortement dans la région. Ainsi, sur le dernier exercice, Natéa affiche une progression de 4% des tonnages d’engrais utilisés et une progression de 9% des semences. À l’inverse, les éleveurs ont réduit de 6% en volume leurs achats en aliments composés. En parallèle, les services de conseil ont réalisé une progression de 96%, avec notamment des outils comme «Ramsès», «Ali’plan’nat», ou «Herbi’nat».
Des conseils objectifs auprès des adhérents
Dans son discours, le président Jean-Pierre Lier a souligné : «Notre métier exige des compétences multiples et très pointues pour bien répondre aux attentes des consommateurs et des citoyens. Premiers vecteurs de compétitivité : les conseils technico-économiques des délégués techniques et commerciaux, qui maîtrisent une demi-douzaine d’outils d’aide à la décision qui nous sont indispensables.»
L’objectivité du conseil peut être soulevé dans la mesure où le conseiller est aussi vendeur. Pour répondre à cette remarque, Natéa a signé la charte du Conseil coopératif en 2007. Un des dix points à respecter indique que la rémunération des délégués techniques et commerciaux ne doit pas être basée sur le volume de l’activité. Une commission d’évaluation de cette charte a été diligentée auprès de la coopérative et la conclusion ne prête à aucun commentaire : «Les engagements sont tous réalisés à partir de bases techniques solides. Et tout cela grâce à une formation poussée des hommes.»
[...]
La suite est à lire dans la Creuse agricole et rurale du 11 janvier 2013.