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Activité en plein développement avec des éleveurs séduits par le panel des services

L’APIV Auvergne (Association des Producteurs de Viande Indépendants) a tenu son assemblée générale à Chaspuzac, le 29 mars dernier.

Les éleveurs présents ont assisté à la présentation d’une étude sur les coûts de production, par Fabrice Vassort de la Chambre d’Agriculture.
Les éleveurs présents ont assisté à la présentation d’une étude sur les coûts de production, par Fabrice Vassort de la Chambre d’Agriculture.
© APIV

Avec 3 000 brebis de plus en 2017 soit une augmentation de 7 %, on peut dire que l’APIV Auvergne (Association des Producteurs de Viande Indépendants) est en plein développement. Si le nombre d’adhérents (115) reste relativement stable, le technicien Christian Pantel note que «les nouveaux entrants qui compensent donc les départs, ont des troupeaux spécialisés» ce qui explique l’augmentation en terme de tête d’ovins. Il faut aussi souligner que l’APIV, née en Haute-Loire et ayant pris le patronyme Auvergne, s’étend désormais sur les départements voisins notamment le Puy-de-Dôme et le Cantal. Et cette tendance se poursuit sur 2018.

Toujours plus de services
Avec une offre de services étoffée, l’association répond davantage aujourd’hui aux besoins des éleveurs et apporte un réel service. Conseils et renforcement technique des éleveurs, inventaires des troupeaux et aides aux déclarations ovines, commandes de boucles et aide à la tenue du carnet d’agnelage (tri des infertiles…), aide au tri d’agneaux pour la commercialisation et au choix de la filière, aide au tri d’agnelles et au choix des béliers, calcul de rations, conseils en alimentation, analyses de fourrages et gestion du pâturage, conseil et suivi sanitaire ( vaccination, traitements…), Plan Sanitaire et d’Élevage (PSE), échographies… voilà tout le panel de services que Christian Pantel et Medhi Viallet, les 2 techniciens proposent à leurs adhérents. Et parmi ces activités, la dernière en place, le service échographie se développe bien. Depuis mai 2017, l’APIV en a réalisé 5 000.
L’association propose aussi du petit matériel d’élevage à la vente  comme par exemple des filets ; en 2017, 400 ont été vendus contre 350 en 2016. «Cette augmentation sur le matériel d’élevage s’explique, selon les techniciens, par la volonté d’étoffer notre catalogue de produits disponibles».
En terme de marchés, l’APIV travaille au travers de différents circuits. 37 % des adhérents vendent en Label Rouge (23 280 agneaux vendus), 30 % commercialisent sur le Marché de Saugues (23 478 agneaux vendus au total sur ce marché, soit adhérents APIV et autres ; en baisse depuis 3 ans), 7 % sont en Bio (561 agneaux vendus en 2017), et les autres vont sur d’autres circuits dont une petite partie au Monastier. «Le label séduit» souligne Christian Pantel, et c’est peut-être cette carte-là qui incite les éleveurs voisins à rejoindre l’APIV.

Promouvoir la filière ovine
Défendre et promouvoir la filière ovine régionale font aussi partie des missions de l’association. C’est pourquoi, elle participe aux comités techniques départementaux et régionaux (COREL), elle s’investit pour les Ovinpiades départementales et régionales, elle est membre du jury des concours des agneaux de Saugues et du Monastier. En 2017, elle était présente pour la 4ème année en tant qu’exposant au Sommet de l’Élevage, elle est allée à la rencontre d’élèves (lycées agricoles, CFPPA), et a organisé une formation sur les mesures de protection contre le loup. L’an dernier, l’APIV a mis en place le PSE (Plan sanitaire d’élevage) qui consiste en une visite du vétérinaire une fois par an sur l’élevage, et permet des commandes de produits vétérinaires (hors antibiotiques et antiinflammatoires) par une centrale d’achat ; un service qui séduit lui-aussi avec 35 éleveurs engagés à ce jour.
On l’a compris, à l’APIV, les missions sont variées autour de la production et de la commercialisation des ovins. Le président Clément Lebrat se dit «satisfait de la progression affichée par l’association, et ce malgré des difficultés en terme de financement» ; l’APIV fonctionne aujourd’hui et depuis 2017 sans aucune aide publique et doit donc trouver d’autres ressources.
Autre sujet de préoccupation pour les responsables de l‘APIV Auvergne, c’est l’installation en ovins qui intéresse encore trop peu de jeunes agriculteurs (2 seulement en 2017), et bien sûr la problématique de la prédation avec le loup aux portes, voire au sein, de notre territoire.

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