Abattage, élagage, débardage, sont des travaux à hauts risques qui requièrent une vigilance de chaque instant
La prévention des risques des travaux d'exploitation forestière mérite une attention particulière car ils sont en effet particulièrement dangereux.
Agriculteurs ou propriétaires ayant des parcelles boisées, vous êtes amenés à intervenir dans vos bois pour des activités d’abattage, d’ébranchage, de découpe, de débardage… Ces interventions sont des travaux à hauts risques, qui combinent des risques naturels et d’autres liés à l’utilisation de machines. Les risques naturels sont liés au caractère accidenté des terrains forestiers et à leur déclivité éventuelle, à la densité des plantations souvent encombrées de broussailles, d’arbres enchevêtrés ou cassés, aux difficultés d’accès et à la difficulté des conditions climatiques (vent, humidité, brouillard, chaleur ou froid). Les machines et engins forestiers, de part leur fonction même, sont dangereux : le travail à la tronçonneuse en particulier cause chaque année de nombreux accidents parfois mortels. De plus, l’éloignement des centres de secours, du fait du caractère isolé des travaux forestiers, est un facteur aggravant. Il convient donc de respecter des consignes de sécurité.
Signaler le chantier
Pour la sécurité de ceux qui travaillent sur le chantier comme de ceux qui pourraient être à proximité, il convient au préalable de mettre en place une signalisation pour informer le public et interdire l’accès à la zone.
Par ailleurs, il faut éviter d’encombrer les voies d’accès au chantier.
Première des précautions, c’est d’éviter de travailler seul ; en cas de problème, l’alerte pourra être donnée. Un équipement de protection individuelle (EPI) est indispensable pour chacun des intervenants. Selon le décret du 5 décembre 2016 relatif aux règles d’hygiène et de sécurité sur les chantiers forestiers et sylvicoles, tout travailleur évoluant sur un chantier forestier ou sylvicole en activité porte un casque de protection, des chaussures ou bottes de sécurité et un vêtement ou un accessoire de couleur vive.
Avant de démarrer les engins, le responsable du chantier se doit de donner des instructions claires pour organiser et planifier les travaux en veillant à préserver la sécurité de tous. Pour cela, il doit en amont évaluer les risques et définir les mesures de sécurité à mettre en place. Des règles élémentaires doivent être appliquées. Ainsi pour l’abattage manuel, la distance entre les opérateurs doit être au moins égale à 2 fois la hauteur de l’arbre ; pour l’élagage, au minimum le périmètre du houppier de l’arbre. Attention, pour entrer dans le périmètre de sécurité, la personne doit se signaler et attendre que l’opérateur ait interrompu son travail et l’ait autorisée à s’approcher.
Tronçonneuse = danger
La tronçonneuse couramment utilisée est particulièrement dangereuse. Aussi un équipement spécifique est obligatoire : un écran ou des lunettes de protection contre les projections, des protections contre le bruit, un pantalon de sécurité pour prévenir les risques de coupures ainsi que des manchons pour l’élagage.
Les risques liés à l’utilisation d’équipements de travail dangereux par nature sont réduits si on choisit les bons outils pour les tâches à accomplir, avec du matériel conforme aux normes. En particulier, le maintien des dispositifs de protection des machines en bon état, le respect des consignes de réglage, d’utilisation, d’entretien, de débourrage et de maintenance de chaque catégorie de matériels sont un gage de sécurité.
Pour l’abattage par exemple, il convient d’utiliser des scies à chaînes adaptées à la nature du bois et au diamètre des troncs et branches à couper ; veiller à leur entretien et à leur affûtage… Pour l’élagage, on utilise des moyens adaptés d’accès en hauteur et donc on privilégie la nacelle. L'échelle est un moyen d'accès et pas un équipement de travail.
Après la coupe et l’élagage des arbres, il faut débarder, et là aussi l’opération est délicate d’autant que bien souvent le terrain est accidenté. Distances de sécurité, précision dans l’attache des grumes, anticipation… sont autant de mesures de sécurité à ne jamais négliger. L’entreposage des bois est la dernière étape avant le transport. Il faut s’assurer de la stabilité de la zone de dépôt pour éviter que les troncs ne glissent.
Source officiel-prevention.com