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90 % des semis de betteraves sont terminés en Limagne

Le semis des betteraves a débuté il y a 15 jours maintenant et la pluie se fait toujours attendre pour une levée homogène indispensable à la culture.

Le 13 mars, au volant de son tracteur, Benoît Jaffeux poursuit le semis des betteraves dans des conditions séchantes malgré quelques giboulées.
Le 13 mars, au volant de son tracteur, Benoît Jaffeux poursuit le semis des betteraves dans des conditions séchantes malgré quelques giboulées.
© Mélodie Comte

Les semis des betteraves sucrières ont débuté dès la mi-mars avec une avance non négligeable d’une dizaine de jours. Si le manque d’eau a eu l’avantage temporaire d’offrir de bonnes conditions d’implantation, il devient désormais inquiétant. La levée homogène des betteraves dépend entièrement de la pluviométrie.

Entre espoir et incertitude


Au volant de son imposant tracteur, Benoît Jaffeux, entrepreneur de travaux agricoles, sème les betteraves. Malgré quelques giboulées le 13 mars, les conditions sont adéquates. « Le sol est sec. Trop sec pour la saison. Les betteraves devront attendre la pluie. » Et depuis ce jour la pluie se fait toujours désirer. Les années se suivent et ne se ressemblent pas dit le dicton, et c’est bien le cas. Ce début de campagne n’est pas fait pour faciliter les choix techniques des agriculteurs et réduire leurs inquiétudes. « Le risque d’une telle avance sont les gelées tardives. Certains agriculteurs préfèrent semer tôt pour que la plante soit forte mais sans eau… »  Benoît Jaffeux est tout aussi soucieux que sa quarantaine de clients. La culture de la betterave représente 70% du chiffre d’affaires de sa petite entreprise. Alors entre aléas climatiques à répétition, cours du sucre en chute libre, fermeture de sucreries et interdiction des néonicotinoïdes, le moral est inévitablement à la baisse. « Beaucoup de mes clients se disent inquiets. La betterave est une culture avec des charges très lourdes et le prix n’est pas en face. » L’entrepreneur s’efforce de « ne pas tout voir en noir » et espère, malgré les signaux actuels « une bonne année pour regonfler les troupes ».


L’avis de la Sucrerie de Bourdon


Lui aussi espère une excellente campagne betteravière mais pour l’heure, Vincent Tabary, responsable betteravier de la sucrerie de Bourdon, observe les derniers semis. « Environ 90% de la sole totale de 4 800 ha est semée à ce jour (lundi 25 mars). »
Il confirme les « excellentes conditions » mais l’absence actuelle de pluviométrie est pénalisante. « La levée homogène des betteraves offre des plantes au même stade. C’est important d’atteindre cet objectif pour faciliter et optimiser les désherbages mais aussi régler au mieux les arracheuses lors de la récolte. »
Enfin, cette nouvelle année voit l’interdiction des néonicotinoïdes. Il sera alors important pour les betteraviers de Limagne de « renforcer leurs observations » pour déceler, notamment « les pucerons vecteurs de la jaunisse », et prévoir d’agir en conséquence.

Mélodie Comte

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