2100 matériels utilisés en commun par 130 CUMA en Haute-Loire
Avec 130 CUMA qui regroupent 2150 exploitations et utilisent 2100 matériels, le mouvement CUMA présidé par Alain Boudet a encore de l'avenir. Outils destinés à faire des économie, la CUMA est aussi un formidable lieu de solidarité entre paysans. La FDCUMA tenait son assemblée générale vendredi 8 novembre au Monastier/Gazeille.
«Les CUMA sont à la fois des outils pour faire des économies et un mouvement de solidarité entre paysans» diront les responsables professionnels à la tribune de l’assemblée générale de la FDCUMA vendredi 7 novembre au Monastier/Gazeille.
Avec 130 CUMA actives qui regroupent 2150 exploitations, ce mouvement présidé par Alain Boudet a encore une marge de progrès pour les années à venir. En 2007 une nouvelle CUMA a vu le jour, c’est celle de St Arcons de Barges avec 17 adhérents.
Le parc de matériel en service sur le département est de 2100 matériels. Les investissements pour l’année 2007 sont d’un peu plus de 2,9 millions d’euros ; ils sont en légère hausse par rapport à 2006. Ces investissements sont en augmentation en nombre comme en montant sur les matériels d’entretien de l’espace et d’épandage des effluents (broyeurs de refus, épandeurs, tonnes à lisier…).
Par ailleurs, on notera une augmentation du chiffre d’affaires des CUMA de plus de 65 % en 6 ans. La progression de 2007/2006 est de 10,52 %. «L’augmentation assez forte du prix des matériels et de l’énergie n’y est pas étrangère, mais la dynamique des groupes reste le principal moteur d’activité en CUMA» dira le président.
Le 16 mai 2007, une circulaire annonçait le déblocage des prêts bonifiés avec des taux redevenus attractifs (2,4 %). Malheureusement la joie fut de courte durée puisque l’enveloppe commune avec les JA s’est avérée très insuffisante avec en lus une liste des matériels elligibles très restrictive. En 2008, cette enveloppe n’a pas grossie, et reconduite pour la période 2009-2011, elle se limite à 3 millions d’euros. Le réseau se mobilise pour demander au Ministère une rallonge allant jusqu’à 7 millions d’euros.
Alain Boudet et son conseil d’administration ont insisté sur la forte baisse du montant d’aides aux financements des CUMA, qui atteint - 40 % en 2007 soit 110 000 € au total contre 185 000 € en 2006. Il déplore : «Le plan FEADER 2007-2013 a succédé au plan FEOGA ; la transition entre les 2 plans a laissé une année blanche».
La FDCUMA au service des CUMA
Les missions de la FDCUMA sont multiples. Tout d’abord, la FDCUMA doit accompagner les CUMA dans leur démarche de projets, en suscitant plus de réflexion sur les besoins de mécanisation partagée des adhérents. Elle doit aussi amener les groupes à mieux définir leur stratégie d’équipement et leur règlement intérieur de fonctionnement en montant leurs dossiers de financement et en établissant des comtes clairs et lisibles.
La FDCUMA se doit aussi de valoriser les démarches des groupes. «les CUMA n’ont pas qu’un intérêt économique et financier. Le partage des risques et des responsabilités, l’engagement dans un projet commun, l’entraide, la promotion de l’emploi partagé, l’accueil des nouveaux en particulier les jeunes agriculteurs, la formation et l’accès à des technologies de pointe, sont au coeur des préoccupations de la FDCUMA et des CUMA elles-même.
Enfin, la FDCUMA se veut être un acteur majeur du développement rural de demain, en s’affirmant comme un partenaire central du pôle machinisme en Haute-Loire.
Mécagest pour mieux gérer ses charges de mécanisation
Dans son rapport moral, le président Alain Boudet a fait le point sur les différentes actualités du mouvement CUMA sur le plan départemental, régional et national (voir encadré).
Le thème mis en valeur cette année par l’assemblée générale était les charges de mécanisation. «La maîtrise de ces charges de mécanisation est un levier important pour le revenu des exploitations , et les CUMA apportent une réponse appropriée dans ce contexte plutôt morose d’augmentation du prix des intrants et d’incertitudes sur les prix des produits agricoles.
Thomas Facqueur animateur machinisme à la Chambre d’Agriculture mis à disposition de la FDCUMA, a présenté un logiciel, Mécagest, développé par le réseau CUMA. Cet outil informatique est destiné à analyser précisément les charges de mécanisation d’une exploitation et les différents moyens qui existent pour les réduire et ainsi augmenter son revenu. Déjà, plus d’une quinzaine d’agriculteurs ont fait l’essai ; un essai qui a permis de mettre en avant quelques pistes de réflexion et d’économies possibles.
Des changements dans le réseau
Comme il était prévu en 2006, le Haut Conseil à la Coopération Agricole s’est mis en place dans le cadre de la réorganisation du mouvement CUMA.
Créé par la loi d’orientation agricole du 5 janvier 2006, le HCCA a pour mission de se prononcer sur l’agrément des coopératives et sur l’évolution de leur cadre juridique, de valider les fusions, extensions, et dissolutions, et de contrôler la gestion des coopératives.
Par ailleurs, l’animation fédérative, au sein de la FNCUMA, comprendra un nouvel échelon inter-régional avec 5 pôles de coordination appui (PCA). Pour notre région, c’est le PAC Centre-Est Méditerranée Voulu par la FNCUMA, ce nouvel échelon viendra à terme remplacer un des deux premiers piliers de l’organisation.
La refondation de la FRCUMA a elle-aussi été abordée.
2007-2008 a en effet été une période de grands changements au niveau de la fédération régionale. Le président lui-même a changé ; Henri Brun de Tence a laissé sa place à Georges Valleix. L’animateur Edouard Fontant a souhaité changé d’orientation, et a donc quitté la FRCUMA. Il n’a pas été remplacé.
C’est Pierre Peloux animateur Coop de France RAA qui est mandaté par la FRCUMA pour assurer un lien important avec les instances régionales, notamment dans la gestion des dossiers et des enveloppes de subventions. Le reste du travail est redirigé sur les fédérations départementales.
L’assemblée générale de la FRCUMA s’est déroulée en Haute-Loire, à Monistrol/Loire le 20 avril 2007. Ce fut l’occasion d’aborder les futures difficultés à financer l’échelon régional, et la future réorganisation du réseau avec notamment une réflexion sur la mise en place de ces pôles de coordination appui.
Sur le plan départemental, on notera une initiative intéressante. Entre le 15 et le 19 octobre 2007, les animateurs Thomas Facqueur et Régis Brun, ont organisé 9 réunions inter-cuma. Celles-ci furent riches d’échanges d’expériences et ont conduit à des achats en inter-cuma.