Agnès Kindt - « Nourrir les autres, ça a du sens »
Pour Agnès Kindt , 28 ans, le semis, c’est l’affaire des femmes. De la graine... aux boulons du semoir.
Le retour aux sources n'était pas prévu pour la chercheuse en écologie. « C’est une rencontre avec les ‘Amapiens’ qui a changé ma vie », explique Agnès Kindt. Fille d’horticulteurs du côté d’Armentières, Agnès laisse tomber le labo et la théorie pour planter des légumes sur les terres de ses parents. « Nourrir les autres, ça a du sens », dit-elle, fière de ses 10 000 m2 de légumes de terroir, et de son atelier de 100 poules pondeuses. Atelier construit de ses mains, comme quelques outils : « c’est physique le travail au sol, le semis, la plantation, le désherbage, on est pliée en quatre ». Agnès veut du léger et du maniable. Les fournisseurs ne la prennent pas au sérieux, depuis quand une femme s'y connaît-elle en matière de boulons ? Alors elle riposte, avec son arme de choc : l’esprit d’innovation. Et elle se forme via des tutos et des ateliers « pour me réapproprier les savoirs paysans et devenir autonome ». Curieuse avant tout, elle apprend à souder, découper, percer le métal.