Météo agricole
Sécheresse : deux tiers des nappes phréatiques restent sous les normales
La situation demeure peu satisfaisante sur une grande partie du pays : 66 % des niveaux des nappes phréatiques restent sous les normales avec de nombreux secteurs affichant des niveaux bas à très bas.
La situation demeure peu satisfaisante sur une grande partie du pays : 66 % des niveaux des nappes phréatiques restent sous les normales avec de nombreux secteurs affichant des niveaux bas à très bas.
Les précipitations du début printemps ont permis de ralentir la vidange des nappes sur les secteurs les plus arrosés. Mais en mai, les précipitations sont restées insuffisantes pour engendrer des épisodes de recharge et améliorer l’état des nappes, selon le bulletin que vient de publier le BRGM. Les niveaux sont majoritairement en baisse. La situation demeure peu satisfaisante sur une grande partie du pays : 66 % des niveaux des nappes restent sous les normales mensuelles en mai (68 % en avril 2023) avec de nombreux secteurs affichant des niveaux bas à très bas.
💧 État des nappes d’eau souterraine au 1er juin 2023
— BRGM (@BRGM_fr) June 14, 2023
Que retenir ?
🔸Les niveaux sont majoritairement en baisse
🔸66% des nappes restent sous les normales mensuelles en mai 2023
(68% en avril 2022) pic.twitter.com/0TpeqTTzxr
Concernant les nappes inertielles du Bassin parisien et du Bassin de l’Artois, la vidange se met lentement en place courant mai. Les pluies efficaces peuvent mettre jusqu’à 3 mois pour atteindre la nappe. Les niveaux en hausse ou stables, qui s’observent notamment sur le nord-est de ce secteur, sont donc la conséquence des pluies infiltrées au début du printemps. Les nappes inertielles du couloir Rhône-Saône sont en baisse, la période de vidange étant engagée depuis mars-avril.
Les niveaux des nappes devraient rester en baisse
Les nappes réactives sont généralement en baisse. Les pluies de mai ont eu un impact sur les nappes du sud et du centre de la France. Sur le pourtour méditerranéen et la Corse, les pluies ont principalement permis d’humidifier les sols et d’alimenter la végétation. Elles ont rarement réussi à s’infiltrer en profondeur et sont restées peu efficaces pour les nappes.
Les niveaux des nappes du socle du Massif Central sont stables. Les pluies survenues sur les Causses du Quercy et en Provence ont engendré un pic de crue sur les nappes des calcaires jurassiques. Les tendances des nappes alluviales de l'Adour et du Gave de Pau, de la Garonne amont et de ses affluents ainsi que de l’Aude sont orientées à la hausse.
En juin et pour le prochain trimestre, les niveaux des nappes devraient rester en baisse. Les épisodes de recharge devraient rester ponctuels et peu intenses et impacter uniquement les nappes réactives, sauf événements pluviométriques exceptionnels, avance le BRGM. L’évolution de la situation des nappes dépendra de leur réactivité, des cumuls pluviométriques locaux, de l’évapotranspiration et des demandes en eau. La situation devra être particulièrement surveillée sur les nappes qui affichent actuellement des niveaux bas à très bas ainsi que sur les secteurs fortement sollicités par des prélèvements.
L'été s'annonce difficile
"L’été s’annonce difficile, le gouvernement est pleinement mobilisé pour assurer à tous les Français l’approvisionnement nécessaire en eau. Nous suivons la situation de près", a assuré Christophe Béchu, ministre de la Transition écologique sur twitter, devançant la publication du bulletin du BRGM.
#Sécheresse | La situation est très préoccupante : 66% des niveaux des nappes phréatiques restent sous les normales mensuelles.
— Christophe Béchu (@ChristopheBechu) June 14, 2023
L’été s’annonce difficile, le @gouvernementFR est pleinement mobilisé pour assurer à tous les Français l’approvisionnement nécessaire en eau.
Nous… pic.twitter.com/KnIcQqZQy9