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270 000 vaches en plein désert : le projet fou qatari pour produire du lait en Algérie

L’Algérie vient de signer avec le Qatar un accord pour l’implantation d’une ferme gigantesque qui accueillera 270 000 vaches en plein désert algérien dans le but de produire du lait.

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Ferme Baladna au Qatar.
© Capture d'écran documentaire Baladna/You Tube

Le groupe laitier qatari Baladna est chargé de mener à terme un projet de ferme laitière en Algérie qui peut sembler fou tant il est gigantesque. Pourtant ce dernier n’en est pas à son coup d’essai car le groupe a, avec le soutien de l’État qatari, déjà mis en place une ferme de 24 hectares dans le désert à 60 km de Doha, abritant quelque 24 000 vaches, dans un pays où l’eau est une denrée rare. Au Qatar, la pluviométrie est en effet inférieure à 100 millilitres par an et les températures avoisinent les 45 degrés en été. Les fourrages dont la production nécessite d’importantes quantités d’eau sont importés d’Asie et d’Afrique où la société possède des concessions agricoles.

Lire aussi : Le Qatar fait venir des vaches laitières pour devenir autosuffisant

 

Une production annuelle de 1,7 milliard de litres de lait

Avec cette nouvelle ferme du géant laitier Baladna située en plein Sahara qui devrait se composer de plusieurs pôles permettant d’accueillir 270 000 vaches qui produiront 1,7 milliard de litres de lait qui seront transformés en poudre, l’Algérie ambitionne de maîtriser un secteur qui dépend largement des importations. Produit de large consommation en Algérie, le lait est un des postes les plus importants des importations algériennes de produits alimentaires. En 2021, le pays a importé pour 600 millions de dollars de poudre de lait

Lire aussi : Candia investit en Algérie

 

117 000 hectares en plein Sahara

En 2022, l’Algérie a connu des tensions sur son approvisionnement en lait en poudre en raison des restrictions sur les importations décidées par les autorités pour préserver les réserves de change après la crise pétrolière de 2020 et encourager la production nationale. Les usines Tchin Lait (Candia) et Soummam avaient alors procédé à des arrêts périodiques. Si la situation est revenue à la normale, de nouvelles tensions pourraient à nouveau exister. Cette usine devrait pallier ce problème car elle devrait produire 200 000 tonnes de poudre de lait chaque année, soit 50 % de la demande algérienne. Grâce à un investissement de 3,5 milliards de dollars, l’exploitation s’étendra sur 117 000 hectares, avec ferme d’élevage, usine de fabrication de lait en poudre, et ferme de production de fourrage et de céréales nécessaires à l’alimentation des bêtes.

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