[Covid-19] 160 000 candidats pour prêter main forte au secteur agricole
En raison de la crise du coronavirus, la main d’œuvre manque dans les exploitations agricoles cette année. Les besoins en emploi saisonnier sont pourtant très importants. Le gouvernement a lancé un appel à ceux qui n’ont momentanément plus d’activité. 160 000 postulants sont inscrits sur la plateforme numérique créée pour l’occasion.
En raison de la crise du coronavirus, la main d’œuvre manque dans les exploitations agricoles cette année. Les besoins en emploi saisonnier sont pourtant très importants. Le gouvernement a lancé un appel à ceux qui n’ont momentanément plus d’activité. 160 000 postulants sont inscrits sur la plateforme numérique créée pour l’occasion.
Afin d’inciter les salariés et indépendants à rejoindre temporairement la filière agricole, le gouvernement a pris une décision concernant l’emploi saisonnier pendant la période de confinement. A crise exceptionnelle, mesure exceptionnelle : il sera possible de cumuler activité partielle et emploi agricole.
Lire « [Coronavirus Covid-19], Cumuler activité partielle et emploi agricole »
Raison de plus pour répondre à l’appel lancé le 24 mars par le ministre de l'Agriculture et de l'Alimentation. Tous ceux qui n’ont plus d’activité et qui seraient volontaires sont invités à venir prêter main forte dans les exploitations agricoles en manque de saisonniers.
L’opération « Des bras pour vos assiettes » est lancée avec une plateforme numérique pour mettre en relation demandeurs et main d’œuvre potentielle.
Et c'est une réussite.
« Face à la vague, WiziFarm a dû faire appel à une dizaine de personnes supplémentaires, soit un quasi-doublement de ses effectifs, pour gérer l’afflux de candidatures, » rapporte Le Monde. « La majorité des postulants sont des salariés confrontés à un arrêt de leur activité », précise le journal. Des retraités proposent également leurs services mais il leur est conseillé de ne pas rejoindre les troupes.
Le 27 mars, sur Twitter, la plateforme annonçait 160 000 inscrits.
Les appels à bonne volonté se poursuivent. Comme en Ile-de France, ce 30 mars.
Sur France Info, Samuel Vandaele, président des Jeunes Agriculteurs assure qu’il n’est pas besoin de compétences particulières. « On va les former », affirme-t-il. Les besoins sont urgents pour la récolte des fraises et des asperges mais beaucoup d'autres fruits et légumes vont être concernés. Des protocoles sont prévus pour pouvoir travailler en évitant la propagation du virus sur l’exploitation. Et du matériel sera fourni : gants, gel hydroalcoolique, et « masques, s’il y en a de disponibles », précise le président du syndicat.
Samuel Vandaele nourrit également l’espoir que cette expérience inédite pourrait être un moment pour « expliquer ce que l’on fait, comment on le fait ». Et en retour, ce pourrait-être aussi l’occasion de savoir « comment ont vécu les gens qui travaillaient sur nos exploitations ». Le coronavirus ne mettra pas de barrières à la communication.