14 juillet : les annonces de Macron à retenir pour l’agriculture
Le 14 juillet, le président Macron a répondu aux questions des journalistes Léa Salamé et Gilles Bouleau. Pendant 75 minutes, sur TF1 et France 2, Emmanuel Macron évoque la crise sanitaire, économique, sociale mais aussi écologique. Le président de la République dévoile son plan de relance et cite l’agriculture en exemple. Il donne suite aux mesures proposées par la Convention citoyenne pour le climat : la biodiversité et le climat seraient sujets à un référendum pour intégrer la Constitution.
Le 14 juillet, le président Macron a répondu aux questions des journalistes Léa Salamé et Gilles Bouleau. Pendant 75 minutes, sur TF1 et France 2, Emmanuel Macron évoque la crise sanitaire, économique, sociale mais aussi écologique. Le président de la République dévoile son plan de relance et cite l’agriculture en exemple. Il donne suite aux mesures proposées par la Convention citoyenne pour le climat : la biodiversité et le climat seraient sujets à un référendum pour intégrer la Constitution.
« Le moment dans lequel nous sommes peut être une opportunité. Cette crise peut nous apporter. C’est la possibilité de rendre la France plus forte, en répondant à des problèmes qu’elle n’avait pas su traiter par temps calme. La France de 1940, il y a 80 ans, elle s’effondrait. Elle a résisté, elle s’est relevée avec l’aide de ses alliés de l’Europe. Et ensuite, en quelques années, nous sommes redevenus une grande puissance internationale, nous nous sommes dotés de l’arme nucléaire, nous avons rebâtis notre pays, en quelques années. Nous en tirons encore aujourd’hui des bénéfices. Je suis convaincu que l’on peut bâtir un pays différent d’ici dix ans ». C’est ce qu’a affirmé Emmanuel Macron, lors de son entretien télévisé sur TF1 et France 2, ce 14 juillet.
L’agriculture concernée par le plan de relance
Le président de la République a annoncé également un « plan de relance industrielle, écologique, locale, culturelle et éducative ». Il nécessitera « au moins 100 milliards d'euros » en plus des 460 milliards désormais engagés pour l’économie depuis le début de la pandémie. L’objectif du plan de relance est « de répondre aux peurs de nos concitoyens et de leur montrer un monde à voir ». Emmanuel Macron a illustré cet « objectif » à travers l’agriculture, sous-entendant que le secteur sera bien concerné par le plan : « Quand vous êtes agriculteurs, non, vous n'êtes pas foutus. Non, vous n'êtes pas l'ennemi du bien-être animal et de l'agriculture, de l'alimentation saine. Ce n'est pas vrai. D’abord, notre alimentation est saine et la France est dans l'excellence du modèle agricole ». Le président de la République a poursuivi en évoquant la question protéique : « En vous aidant (agriculteurs, ndlr), en investissant, on va bâtir une souveraineté agricole qui n'existe pas. Aujourd'hui, j’importe la plupart de mes protéines. Je peux les produire en France, en Europe ». Depuis déjà plusieurs mois, le secteur agricole est dans l’attente d’un nouveau plan protéique. L’ex-ministre de l’agriculture, Didier Guillaume, avait affirmé que le plan protéine sera surement renforcé par le plan de relance. Lors de son premier discours en tant que ministre de l’agriculture, Julien Denormandie a affiché une certaine détermination pour que « l’agriculture et l'alimentation soient des éléments importants du plan de relance ».
La biodiversité et le climat dans la Constitution
Le 29 juin 2020, les membres de la Convention citoyenne pour le climat ont été reçus à l’Élysée. 146 mesures innovantes de la Convention ont été retenues par le président de la République mais certaines se tourneraient vers un référendum. Emmanuel Macron a précisé ses intentions concernant cette voie : « La seule question sur laquelle il peut y avoir un référendum, compte tenu des demandes qui ont été faites par les citoyens de la Convention citoyenne, est une réforme constitutionnelle, celle de l’article 1er qui place l’objectif de lutte contre le réchauffement climatique et aussi le respect de la biodiversité dans notre texte constitutionnel ». Le président de la République s’est dit « favorable » à ces propositions, qui incarneront « une avancée majeure » et « permettront de créer du droit et donc des contraintes et d’aider à transformer notre pays ». Il souhaite lancer la procédure « le plus vite possible, dans les meilleurs délais ». Mais, « il faut d'abord qu'il y ait un vote par l'Assemblée puis le Sénat dans des termes conformes (...). A ce moment-là, il peut y avoir ou un congrès ou un référendum », a précisé Mr. Macron. Par ailleurs, concernant l’écologie, le président de la République a évoqué également la prime de rénovation des bâtiments pour « dépenser moins d’énergie dans la maison tout en préservant notre climat ». Le gouvernement se lance prioritairement dans la rénovation des écoles et EPHAD. Cela permettrait de « faire des économies massives, vivre beaucoup mieux, produire de l’emploi et faire cette transition (écologique, ndlr) ». Emmanuel Macron souhaite aussi « redévelopper le fret ferroviaire massivement », les trains de nuit, et les petites lignes de train, « parce que tout ça permet de faire des économies, permet de réduire nos émissions » polluantes. « Ce plan de relance est l’opportunité de construire un modèle à la fois écologique, industrielle et environnemental. On peut, en France, redevenir une grande nation industrielle grâce et par l’écologie », a déclaré le président de la République.