[Covid-19] Les zones rurales mieux armées face au coronavirus ?
Et si les petites villes, loin des grandes métropoles, étaient en capacité d’avoir « une longueur d’avance » sur le virus de l’épidémie de Covid-19 ? Le 1er mai, le département du Cantal dénombrait 4 personnes décédées du Covid-19. Aurillac, chef-lieu de ce département d'Auvergne, compte environ 25 500 habitants. Comment le centre hospitalier de cette ville a -t-il traversé la crise ? Réponse du Dr Mathieu Kuentz, biologiste médical au CH Henri Mondor, dans le journal l’Union du Cantal.
Et si les petites villes, loin des grandes métropoles, étaient en capacité d’avoir « une longueur d’avance » sur le virus de l’épidémie de Covid-19 ? Le 1er mai, le département du Cantal dénombrait 4 personnes décédées du Covid-19. Aurillac, chef-lieu de ce département d'Auvergne, compte environ 25 500 habitants. Comment le centre hospitalier de cette ville a -t-il traversé la crise ? Réponse du Dr Mathieu Kuentz, biologiste médical au CH Henri Mondor, dans le journal l’Union du Cantal.
Sur la carte de France du déconfinement en vigueur depuis le 11 mai, le Cantal est de couleur verte. Comme les autres départements de la Région Auvergne ayant été relativement épargnés par l’épidémie, il bénéficie des mesures les moins restrictives. Au Centre hospitalier d’Aurillac, la maladie du Covid-19 n’en demeure pas moins une préoccupation majeure. Patricia Olivieri, rédactrice en chef de l’Union du Cantal, a interrogé le docteur Mathieu Kuentz, biologiste médical au centre hospitalier d’Aurillac et président de la Commission médicale d’établissement. Le médecin « se veut confiant sur la crise sanitaire, à condition que… », résume le journal départemental.
Dans les départements peu peuplés, « des prédispositions favorables face à la diffusion de la maladie »
« On se dit qu’on va avoir deux semaines pour voir arriver de nouveaux cas. Je ne vois pas comment le virus disparaîtrait alors qu’on constate une résurgence de cas dans les pays qui ont déjà déconfiné », observe le Dr Kuentz. Il reste cependant confiant. Si la population « met bien en œuvre l’ensemble des mesures dictées par le corps médical et le gouvernement », il envisage la situation de son département avec un certain optimisme. « On a des prédispositions favorables face à la diffusion de la maladie : notre densité de population, des structures hospitalières qui ont fait face à la première vague sans être trop dépassées. On a pu s’adapter et on espère bénéficier encore une fois d’une longueur d’avance ». La problématique, dans un département rural, serait donc bien différente de celle des grandes métropoles. Au 1er mai, le département du Cantal annonçait 4 décès du Covid-19.
« On a réussi à contenir l’infection à certaines régions »
Dans son entretien accordé à l’Union du Cantal, le Dr Kuentz parle de la gestion de crise au sein de l’équipe soignante de l’hôpital d’Aurillac. Il parle également des tests de dépistage et des moyens nécessaires pour le déconfinement. Il donne son avis sur la réouverture des écoles.
Il dresse aussi le bilan de la gestion de crise par le système médical français. « On a réussi à contenir l’infection à certaines régions. Il y a eu certes des décès mais ce n’est pas l’hécatombe comme aux USA ». Et bien sûr, il pense à l’étape suivante : la réorganisation de toute « la routine » des soins. « Il va falloir une nouvelle fois transformer notre outil en respectant les mesures barrière ».
« Il faut rester très humbles devant l’inconnu » - L’interview du Docteur Kuentz est à lire dans son intégralité dans l’Union du Cantal.
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