Aller au contenu principal

ZNT : 45 recours gracieux des associations contre les chartes d’engagement

Faisant suite à la décision du Conseil constitutionnel en mars de déclarer les chartes d’engagement non-conformes à la Charte de l’environnement, trois associations écologistes ont déposé 45 recours gracieux principalement dans l’ouest de la France et en région Auvergne-Rhône-Alpes.

© MA Carré

En mars 2021, le Conseil Constitutionnel a donné raison aux associations écologistes requérantes en reconnaissant que le système des « chartes d’engagement » ne sont pas conformes à la Constitution et plus particulièrement à la Charte de l’environnement. Dans sa décision du 19 mars, « le Conseil constitutionnel a jugé contraire à l’article 7 de la Charte de l’environnement les modalités retenues par le législateur pour l’élaboration des chartes d’engagement, » souligne Générations futures. En avril, neuf organisations ont adressé une lettre aux ministres de l’Agriculture, de la Santé et de l’Ecologie pour leur demander comment le gouvernement allait tenir compte de cette décision relative aux chartes de « bon voisinage ». Quid des distances de 5, 10 ou 20 m entre zones de traitement et limites de propriété des zones d’habitation définies en fonction des cultures ? Pour les associations écologistes, ces chartes « permettent de déroger » à ce « socle national ». Elles « figurent pourtant toujours sur le site officiel de nombreuses préfectures, » dénonce un communiqué publié par trois associations le 28 juin.

45 départements de l'ouest de la France et région Auvergne-Rhône-Alpes

Dans ce communiqué, France Nature Environnement, UFC Que Choisir et Générations Futures indiquent avoir déposé des recours gracieux dans près de 45 départements contre les chartes d’engagement. La carte publiée montre que ces recours concernent avant tout l’ouest du pays et la région Auvergne-Rhône-Alpes. Dans tous ces départements, « nous demandons le respect de la décision du Conseil constitutionnel et donc la suppression des chartes publiées par les préfets », résument les organisations.

« Si l'Etat n'agit pas, nous agissons, » disent les trois associations dans leur communiqué.

« La prochaine étape juridique est maintenant d’obtenir de meilleures protections et informations des populations vivant à proximité des parcelles agricoles traitées, ainsi qu’une réelle protection des salariés agricoles et des milieux », préviennent les associations. Les organisations rappellent qu’une expertise de l’Inserm sur les effets des expositions aux pesticides doit être publiée le 30 juin lors d’un colloque en ligne.

Lire aussi « Vers une remise en cause des chartes ZNT ? »

 

Les plus lus

Homme et sa jeune fille dans un champ
Près d’un agriculteur sur cinq envisage de cesser son activité dans les douze mois à venir

La FNSEA vient de publier son baromètre d’opinion trimestriel réalisé avec le concours de l’Ifop auprès des agriculteurs…

  Loup avançant dans l’herbe
Combien y’a-t-il de loups en France ? L’estimation de l’OFB contestée par les éleveurs

La dernière estimation du nombre de loups en France calculée par l’Office français de la biodiversité est jugée comme une…

Machine entretenant une haie en bordure de parcelle agricole
Haies : vers un crédit d’impôt de 4500 euros par exploitation agricole

Les sénateurs viennent d’adopter dans le cadre de la PLF 2025 un nouvel article instaurant un crédit d’impôt pour inciter les…

      Jean-Marc Jancovici fondateur du Think tank le Shift project intervenant lors des Controverses de l’agriculture organisées par le groupe Réussir en février 2024.
Jean-Marc Jancovici : quel scénario pour l’agriculture à 2050 préconise le Shift project ?

Le Think tank fondé par Jean-Marc Jancovici présente un premier rapport sur l’agriculture avec des scénarios pour décarboner…

Signature de la fin des négociations entre l'UE et le Mercosur le 6 décembre à Montevideo en Uruguay par Ursula von der Leyen et les représentats du Mercosur.
Accord Mercosur : les réponses aux questions des agriculteurs après l’annonce d’Ursula von der Leyen ?

Après l’annonce de la finalisation de l’accord Mercosur, de nombreuses questions se posent pour le secteur agricole. L’accord…

portrait de Nicolas Chabanne
Pourquoi Nicolas Chabanne, le fondateur de la marque C’est qui le patron ?!, cède-t-il ses actions à une fondation ?

Afin de mieux protéger les producteurs, Nicolas Chabanne a décidé de léguer toutes les actions de C’est qui le patron ?!…

Publicité