Aller au contenu principal

Sanitaire : Attention au stress thermique des poussins

Accorder une température de démarrage non excessive et renouveler correctement l’air permettraient de réduire le déclenchement des boiteries dues à E. cecorum.

<em class="placeholder">Visualisation des pertes énergétiques d&#039;un poussin.Chauffer longtemps au delà des 32 ° C les premiers jours peut être néfaste au poussin.</em>
Visualisation des pertes énergétiques d'un poussin.Chauffer longtemps au delà des 32 ° C les premiers jours peut être néfaste au poussin.
© DR

En période de canicule, l’effet d’une forte et rapide augmentation de température est bien connu sur les poulets en fin d’élevage. Pour diminuer sa température, le poulet écarte les ailes et accélère très fortement son rythme respiratoire. 

L’hyperventilation entraîne une déshydratation et des modifications des paramètres physiologiques (pH sanguin, déséquilibre électrolytique) provoquant des dysfonctionnements graves et irréversibles.

Des poussins surchauffés

Comme leurs aînés, les poussins peuvent souffrir de stress thermique avec des effets sanitaires délétères, notamment une plus grande sensibilité à E. cecorum. Ce n’est pas un hasard si le nombre de lots boiteux connaît un regain estival et augmente plutôt en année chaude. 

Selon une étude autrichienne publiée en 2022, un stress thermique pratiqué entre J1 et J7 prédispose les poussins à développer plus de lésions à E. cecorum que des poussins non stressés. 

L’hypothèse est que ce stress altère l’intégrité de l’intestin et favorise le passage de la bactérie.

En France, des troubles de l’ossification (os mous, boiteries précoces) ont été observés plutôt dans des bâtiments récents, a priori très performants. 

Pour la vétérinaire Pascale Rigomier, il faut chercher du côté des paramètres d’ambiance, notamment les excès de température de démarrage. « Voyant que les poussins sont mal et ne se déplacent pas bien, des éleveurs poussent la température de consigne alors qu’il faudrait la baisser ».

<em class="placeholder">Contrôle de la température et du gaz carbonique à la mise en place. Sur les souches à croissance rapide, la gestion des paramètres d’ambiance (température, ...</em>

Réduire légèrement les températures de consigne

Son confrère Victor Prod’homme fait part d’un cas clinique rencontré en Vendée. « Relativement performant et technique, l’éleveur a eu des soucis sanitaires récurrents à E. cecorum dans un poulailler récent. Au démarrage, sa consigne de température était la même dans tous les bâtiments, mais l’ambiance restait plus chaude dans le récent, plus étanche et mieux isolé. Aux lots suivants, il y a baissé la consigne de 0,5 ou 1 °C, ce qui a fortement réduit la clinique d’E. cecorum. »

Le vétérinaire avance une hypothèse étayée par des mesures biochimiques. L’ambiance ressentie trop chaude provoque l’hyperventilation des poussins. Elle rompt l’équilibre acido-basique de l’organisme et une hausse du pH sanguin s’ensuit.

L’équilibre ionique est également modifié, notamment la part de calcium ionisé ainsi que le phosphore. Ce déséquilibre phosphocalcique peut pénaliser la synthèse osseuse, cruciale la première semaine de vie. Au final, ces déséquilibres peuvent favoriser le développement d’E. cecorum dans les zones fragilisées.

Les plus lus

<em class="placeholder">Gildas André : « Maintenant que j’ai du recul, je me verrais bien comme éleveur à temps plein avec quatre poulaillers, quitte à lâcher les cultures. »</em>
« Je consolide mes grandes cultures avec du poulet »

À Courson-les-Carrières près d’Auxerre, Gildas André fait partie de la nouvelle génération des jeunes agriculteurs qui voient…

<em class="placeholder">GŽraldine Mazerolle et ses poulets Label rouge de 15 jours</em>
« Nous avons renforcé l'exploitation bovine et de poules pondeuses avec deux bâtiments label »

Pour générer un revenu complémentaire et vivre à deux sur l’exploitation dans l'Allier, Géraldine et Julien Mazerolle se sont…

<em class="placeholder">De gauche à droite : Philippe, Maxime et Pierre : « Notre autonomie alimentaire en maïs, soja et blé est autant un atout économique que sécuritaire et qualitatif. »</em>
" Nous cherchons à maximiser la valorisation de notre canard à foie gras "

Orientée à 100 % vers la vente directe, La Ferme de la patte d’oie (Gers) mise sur la pluriactivité et cherche à…

« J’ai développé la vente directe d’œufs bio »

Carmen Merlet a développé la vente directe pour pouvoir s’installer avec sa mère en pondeuses bio. Elle mise désormais sur la…

<em class="placeholder">Le résultat, c&#039;est ce qui reste après avoir tout décompter, et pas seulement les charges principales.</em>
Résultats technico-économiques en poulet : Auvergne Rhône-Alpes mesure toutes ses charges

Les résultats provisoires de gestion technico-économique pour poulets de chair dans la région Auvergne-Rhône-Alpes (Aura) ont…

<em class="placeholder">Un peu plus du quart du chiffre d’affaires est réalisé sur place.</em>
Productrice de foie gras de canard, la Ferme de la patte d’oie a diversifié ses sources de revenu

Productrice de foie gras de canards dans le Gers, la famille Pérès n’a pas manqué d’idées de diversification en se tournant d’…

Publicité
Titre
je m'abonne
Body
A partir de 96€/an
Liste à puce
Version numérique de la revue Réussir Volailles
2 ans d'archives numériques
Accès à l’intégralité du site
Newsletter Volailles
Newsletter COT’Hebdo Volailles (tendances et cotations de la semaine)