Orvia reprend Caringa en douceur
Faute d’accéder à certaines ressources génétiques, Hendrix Genetics vend ses activités d’accouvage de poussins, en commençant par ses outils du nord de la Loire.
Faute d’accéder à certaines ressources génétiques, Hendrix Genetics vend ses activités d’accouvage de poussins, en commençant par ses outils du nord de la Loire.
Fin janvier, les groupes Hendrix Genetics et Orvia ont signé un accord de cession d’actifs de Caringa à Orvia couvoirs Blanchard. La vente sera effective au 1er octobre. Cette transition en douceur permet la poursuite des ventes, ainsi que les transferts de personnel et de contrats avec les producteurs d’œufs à couver. L’accord prévoit la cession du couvoir du Pin (ex Gauguet) en Loire-Atlantique et du couvoir de Volnay (ex Sicamen) en Sarthe, ainsi que la reprise de l’activité « poussin coloré » pour les marchés des poulets label rouge et certifiés, et de l’activité « poussin conventionnel ».
Actuellement, Caringa commercialise trois génétiques : Hubbard et Sasso en coloré ; Cobb en conventionnel. Hendrix Genetics se sépare de Caringa faute de pouvoir continuer à utiliser la génétique Hubbard. En effet, Hubbard est en cours de rachat par Aviagen, une filiale du groupe EW elle-même principal concurrent d’Hendrix Genetics en sélection œuf, dinde, porc et poisson. Et EW ne vendra plus de génétique Hubbard à Caringa qui ne pourra maintenir suffisamment d’activité avec les souches Sasso (détenue à 51 % par Hendrix Genetics) et Cobb, toutes deux très minoritaires sur le marché français.
De restructurations encore à venir
Pour Orvia, l’avenir des poussins Cobb (0,2 million éclos par semaine) dépend de la décision du client. L’accouveur est déjà présent sur le marché du poussin conventionnel, avec une production hebdomadaire de 0,9 million poussins Ross Aviagen éclos sur trois sites. Côté coloré, dès son entrée sur ce marché Orvia devrait occuper la position de co leader (avec les Fermiers de Loué produisant pour leur propre compte), avec environ un tiers du marché national. Le groupe vendéen prévoit de vendre 1.2 à 1.3 million de poussins colorés par semaine en 2019. Ils seront incubés à Volnay. De petite capacité (120 000 places), le couvoir du Pin devrait être fermé. Orvia modifiera sans doute le portefeuille repris en privilégiant des produits les plus rentables et les plus demandés et en simplifiant sa gamme. Notamment, en arrêtant les croisements (pas de Hubbard avec du Sasso).
Au final, le pôle Gallus (blanc et coloré) devrait peser 1,8 à 2 millions de poussins par semaine en 2019 et un tiers des ventes du groupe. Également présent en sélection et accouvage de palmipèdes, Orvia devrait atteindre un chiffre d’affaires de 110 millions d’euros avec 620 personnes.
Avec cette première opération de l’année, les cartes de la distribution française des poussins colorés commencent à être rebattues. Car la restructuration de Caringa n’est pas achevée. L’avenir de son pôle Sud-Ouest, avec deux couvoirs détenus avec le groupe Maïsadour (actionnaire à un tiers), est sur la sellette. Il est aussi question de la cession imminente d’un couvoir dans la région Sud-Est et de la création d’un nouvel outil coloré dans le Sud-Ouest…