Influenza aviaire : la France repasse en niveau de risque modéré
A la suite du premier foyer d’influenza à virus H5 de la saison 2021-2022 détecté en France dans les Ardennes le 6 septembre, la France passe en niveau de risque « modéré » ce vendredi 10 septembre.
A la suite du premier foyer d’influenza à virus H5 de la saison 2021-2022 détecté en France dans les Ardennes le 6 septembre, la France passe en niveau de risque « modéré » ce vendredi 10 septembre.
Ce vendredi, la DGAL a pris la décision de monter d’un cran le niveau de vigilance vis-à-vis du risque d’influenza aviaire et de passer en risque « modéré ». L’arrêté a été pris le 9 septembre et publié ce matin au journal officiel
Trois faits marquants ont conduit à cette décision. D’une part, la dynamique d’infection devient de plus en plus forte, en relation avec la migration automnale d’oiseaux venant de l’extrême Europe de l’est. D’autre part, plusieurs foyers, tout ou en partie reliés, ont été détectés depuis fin août en Belgique et au Luxembourg, non loin de la frontière française.
carte interactive des foyers détectés depuis en Europe le mois de juillet
De plus l’arrêté paru ce matin et le communiqué de presse précisent qu’un foyer a été détecté le 6 septembre chez un particulier situé à Vandy dans le département des Ardennes. Cette basse-cour de plusieurs centaines d’oiseaux a été abattue le 8, sans attendre la confirmation survenue le 9. Un zonage a été mis en place avec 11 élevages et un centre de conditionnement d’œufs situés dans le périmètre.
Trois communes ont été placées en zone de protection et 37 en zone de surveillance
Ce foyer dans une basse-cour ne remet pas le statut indemne d’influenza aviaire que la France a recouvré le 2 septembre dernier. En 2020, le passage en risque modéré était intervenu le 16 novembre.
Mise à l’abri dans les zones à risques particuliers
Le niveau de risque « modéré » signifie que la surveillance doit être renforcée sur tout le territoire et que des mesures de prévention sont rendues obligatoires dans les communes situées dans des zones à risque particulier (ZRP), c’est-à-dire comprenant des zones humides fréquentées par les oiseaux migrateurs. La liste des communes concernées est définie par l’arrêté ministériel du 16 mars 2016.
Les zones à risques particuliers (en bleu) et les départements concernés (en rouge)
Ces mesures sont les suivantes : MISE A L'ABRI DES VOLAILLES, interdiction de rassemblement d’oiseaux, interdiction de faire participer des oiseaux des ZRP à des rassemblements dans le reste du territoire, autorisations limitées des transports et d’introduction dans le milieu naturel de gibiers à plumes et de l’utilisation d’appelants, interdiction des compétitions de pigeons voyageurs, vaccination obligatoire des oiseaux de parcs zoologiques ne pouvant être confinés ou protégés sous filet.
Nouveaux arrêtés en cours de finalisation
Le 8 juillet le ministre Julien Denormandie a annoncé une nouvelle feuille de route pour éviter une quatrième épizootie, qui sera accompagnée d’une nouvelle réglementation.
En attendant leur publication qui a été annoncée pour la semaine prochaine aux professionnels, ce sont donc les « anciens » décrets qui s’appliquent. Aux zones à risques particuliers (ZRP) vont être s'ajouter les zones à risque de diffusion (ZRD) dans lesquelles les détenteurs de palmipèdes gras devront appliquer des règles spécifiques.
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