Maîtrise du risque salmonelle : une solution efficace et peu onéreuse pour hygiéniser les locaux de stockage de matières premières
Spécialiste de la sécurisation sanitaire, l’entreprise Vitalac a développé en partenariat avec Sea Invest, un protocole pour hygiéniser les locaux de stockage de matières premières, telles que les tourteaux de soja, et réduire le risque de recontamination accidentelle par des pathogènes telles que les salmonelles.
Spécialiste de la sécurisation sanitaire, l’entreprise Vitalac a développé en partenariat avec Sea Invest, un protocole pour hygiéniser les locaux de stockage de matières premières, telles que les tourteaux de soja, et réduire le risque de recontamination accidentelle par des pathogènes telles que les salmonelles.

« Les résultats obtenus lors d’un test grandeur nature sur une année complète (2024) sont très prometteurs », a souligné Christophe Michaut, chef produit acidifiants de Vitalac. « Réalisé sur les installations portuaires de Sea Invest à Montoir (44), l’essai a eu lieu dans l’une des cases de stockage de tourteaux de soja de 1 500 m2, soit une capacité de stockage de 9 000 tonnes, durant cinq cycles de vide et de remplissage. Le portage en entérobactéries a été divisé par un facteur de 1 000 à 100 000 par rapport à la situation initiale, avec un portage final inférieur aux limites de détection."
Viser un prix acceptable de 0,5 €/tonne
Le protocole d’hygiénisation, réalisé après chaque cycle, comprend quatre étapes : un dépoussiérage, une décontamination à l’aide d’une solution hydroalcoolique puis d’agents acidifiants et enfin l’application d’une flore de barrière lactique (acidophile) colonisant le milieu et faisant obstacle aux recontaminations pathogènes. « La durée du protocole (5 jours entre le début du nettoyage et l’arrivée des résultats d’analyses post-traitement) est compatible avec les contraintes d’exploitation de l’infrastructure portuaire. » Lors de cette phase de test, le coût du traitement (produits et main d’œuvre pour l’application inclus) a été mesurée à 0,64 euro par tonne de matières premières stockée et par cycle. « Notre objectif est d’étendre ce protocole à l’ensemble de nos entrepôts (20 cellules, soit une capacité de 180 000 tonnes), de gagner en agilité dans l’application des traitements (robot de sprayage) pour atteindre un prix acceptable de 0,50 euro/tonne», poursuit Jean-Baptiste Leménager, responsable d’exploitation de Sea-Invest.
Les réglementations internationales imposent des normes strictes concernant la présence de salmonelles dans les substrats (matières premières et aliments finis), mais n’imposent rien sur les locaux de stockage. « Avec cette méthodologie d’hygiénisation, efficace et reproductible, l’objectif est de maîtriser les risques de recontamination, auxquels les tourteaux sont particulièrement exposés, notamment en cas d’importation par voie maritime. »