Greenpeace publie un nouveau rapport et revoit sa carte des « fermes-usines »
L’association Greenpeace vient d’actualiser son rapport sur l’élevage industriel en France. L’association dénombre 3300 installations classées pour la protection de l’environnement soumises à autorisation. La carte publiée en novembre 2018 dénombrant 4400 « fermes-usines » qui s’est avérée construite sur des données fausses a été corrigée.
L’association Greenpeace vient d’actualiser son rapport sur l’élevage industriel en France. L’association dénombre 3300 installations classées pour la protection de l’environnement soumises à autorisation. La carte publiée en novembre 2018 dénombrant 4400 « fermes-usines » qui s’est avérée construite sur des données fausses a été corrigée.
« L’élevage continue à s’industrialiser en France », c’est le constat dressé par Greenpeace dans un rapport publié ce 24 juin. L’association considère que « les pouvoirs publics ont facilité cet essor ces dernières années » et demande la création d’un moratoire sur les « méga-installations » en élevage.
« L’élevage industriel et la production massive de produits animaux (viandes, produits laitiers, œufs) posent problème car ils sont à l’origine de multiples conséquences négatives sur l’environnement et le climat, » estime Suzanne Dalle, chargée de campagne agriculture à Greenpeace France.
Une exploitation sur cinq en aviculture
Le rapport souligne une réduction forte du nombre d’exploitations pour cinq types d’élevages : vaches laitières et allaitantes, poules pondeuses, poulets de chair, porcs.
« La situation est néanmoins très variable d’une filière à une autre », précise l’organisation écologique. « Si le nombre d’ICPE (installations classées pour la protection de l’environnement) soumises à autorisation est non significatif dans la filière laitière, à l’inverse, cela concerne 1/5 des exploitations avicoles. »
Dans ce nouveau rapport, le décompte est de 3300 ICPE. En novembre 2018, l’association avait publié une première carte de 4400 « fermes-usines », qui s’était attiré les foudres du secteur agricole. « Nous avons eu à l’époque beaucoup de retours d’agriculteurs qui nous ont rapporté que les données étaient fausses », confirme Suzanne Dalle. Prenant acte des critiques, l’association a donc demandé au ministère de la Transition écologique des données actualisées sur les ICPE, pour construire cette nouvelle étude.
Lire aussi dans Réussir Lait « Un projet de 634 vaches dans l’Eure suspendu à la décision du Préfet »