Des poulets moins sensibles aux changements alimentaires
![Deux lignées
de poulets
à croissance intermédiaire ont été sélectionnées pendant huit générations
sur le critère « efficacité digestive », en
leur distribuant
un blé visqueux
et dur à digérer...](https://medias.reussir.fr/volailles/styles/normal_size/azblob/2023-06/AKYWEYNU1_web.jpg.webp?itok=rAnXrrFE)
de poulets
à croissance intermédiaire ont été sélectionnées pendant huit générations
sur le critère « efficacité digestive », en
leur distribuant
un blé visqueux
et dur à digérer...
L'Inra cherche à améliorer la capacité des poulets à digérer des matières premières de qualité variable. L'intérêt est d'inclure dans les formules des sources alternatives au modèle dominant blé-maïs-soja, dont les besoins mondiaux se sont accrus, que ce soient pour les filières végétales ou animales. Deux lignées de poulets à croissance intermédiaire (type certifié) ont été sélectionnées pendant huit générations sur le critère « efficacité digestive », en leur distribuant un blé visqueux et dur à digérer (blé Rialto). Avec un régime alimentaire classique, les performances de la lignée qui a une efficacité digestive élevée (D+) sont équivalentes à celle de la lignée qui digère moins bien (D-).
En revanche, l'écart se creuse lorsque les poulets reçoivent un régime alternatif comprenant des matières premières difficiles à digérer mais locales (IC plus faible pour la lignée D+). « Les poulets D+ ont un plus gros gésier, le temps de rétention dans le tractus digestif est plus long, la flore digestive est différente de celle des D- », a souligné Sandrine Grasteau de l'Inra lors de la journée Itavi sur les volailles de qualité. Cette sélection améliore également les performances environnementales. Des écarts ont été observés sur le poids de fientes sèches et sur les excrétions d'azote et de phosphore. Des perspectives intéressantes qui vont dans le sens d'une aviculture plus durable.