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« Nous avons renforcé l'exploitation bovine et de poules pondeuses avec deux bâtiments label »

Pour générer un revenu complémentaire et vivre à deux sur l’exploitation dans l'Allier, Géraldine et Julien Mazerolle se sont diversifiés dans la production de poulets Label rouge, en complément des ateliers bovin et pondeuse.

<em class="placeholder">GŽraldine Mazerolle et ses poulets Label rouge de 15 jours</em>
Géraldine Mazerolle aux commandes d’un de ses nouveaux bâtiments.
© F. Pigot

Ce mercredi matin, Jérôme Allard, technicien volaille chez Atrial, était de passage à Bègues dans l’Allier, où il rendait visite à Géraldine Mazerolle, soit quinze jours après l’arrivée du premier lot de poussins dans les deux bâtiments de volailles Label rouge

Lire aussi : Installation en Beauce : « Je me suis diversifié dans le poulet Label rouge »

« Nous accompagnons au plus près nos nouveaux éleveurs, tant que des besoins se font sentir », explique Jérôme Allard, spécialiste volaille chez Atrial. Le technicien vient ainsi une fois par semaine, en moyenne sur les deux premiers lots. Il fait le tour des installations avec l’éleveuse pour répondre à ses questionnements, détecter d’éventuels soucis.

 

 
<em class="placeholder">Les b‰timents de poulets Label rouge de GŽraldine et Julien Mazerolle ont ŽtŽ sur-ŽquipŽs</em>
Les bâtiments de poulets Label rouge de Géraldine et Julien Mazerolle ont été suréquipés. © F. Pigot

Vivre à deux sur l’exploitation

Avec cet atelier de diversification, Géraldine a rejoint l’exploitation de son mari Julien Mazerolle. Installé en 2009, il est à la tête de deux EARL. Celle de la Réserve exploite un poulailler de 6 000 poules pondeuses bio en intégration. L’EARL du Rond-point concerne un élevage conventionnel de vaches allaitantes de race limousine avec production de céréales. Avec la mise en route en octobre 2024 d’un atelier de poulets Label rouge Malvoisine pour l’abattoir Valeyre de Saint-Martin-d’Estréaux, une nouvelle étape a été franchie. « L’objectif de l’atelier de poulet label était d’avoir un revenu complémentaire pour pouvoir vivre à deux sur l’exploitation. Nous avons rencontré le centre de gestion CER pour étudier les solutions possibles permettant de dégager un salaire. Celle de renforcer l’atelier avicole avec des volailles label était la plus rentable, pratique et faisable au niveau du temps de travail sur l’exploitation. »

 

 
<em class="placeholder">A Bgue (Allier), les deux b‰timents de poulets Label rouge de GŽraldine et Julien Mazerolle</em>
255000 euros ont été investis pour ces deux bâtiments de poulets Label rouge. © F. Pigot

Deux 400 m2 à 225 000 euros

Ce projet a pu voir le jour après un investissement global de 255000 euros clé en main (terrassement et maçonnerie inclus) pour la construction de deux bâtiments NTD (1) de 400 m2. Aménagés par l’installateur Socma, ils peuvent s’adapter si besoin à d’autres productions avicoles. « Il y a quelques années, les périodes de vide s’étaient allongées en raison du marché impacté par les épidémies de grippe aviaire », rappelle Jérôme Allard. « Depuis, nous préconisons de miser sur le suréquipement des bâtiments pour, le cas échéant, pouvoir y accueillir d’autres productions que de la volaille Label rouge et répondre plus largement aux demandes des abattoirs. »

 

 
<em class="placeholder">Julien Mazerolle produit de bovin limousin</em>
L’exploitation produit également du bovin de race limousine, des céréales, des œufs et de l’énergie photovoltaïque. © F. Pigot

Après avoir exercé en tant qu’employée polyvalente sur une aire d’autoroute toute proche, Géraldine a travaillé plusieurs années dans une entreprise spécialisée dans l’élevage de rats et de souris pour l’expérimentation scientifique. Même si elle donnait un coup de main à son mari depuis deux ans sur l’atelier des poules pondeuses, elle ne voit pas grand rapport avec la production de poulets et prend petit à petit ses marques. « Cela fait quinze ans qu’on travaille avec les poules, on sait comment cela marche. L’élevage de poulet de chair est complètement nouveau et ne se gère pas du tout pareil », constate l’éleveuse. La surveillance et le ramassage des œufs lui prennent trois heures et demie par jour. Elle compte en moyenne deux heures au quotidien pour les poulaillers label.

Un revenu avec les ateliers volailles

D’ici le printemps, le poulailler de 6 000 poules pondeuses bio passera chez Atrial et se transformera en élevage plein-air de 9000 poules pondeuses. « Cela ne change rien au niveau du revenu de l’atelier pondeuse », remarque Géraldine Mazerolle, en expliquant que des productions bio et conventionnelle ne peuvent pas cohabiter sur une même société. Parallèlement à l’installation de Géraldine, les deux EARL vont être transformées en Gaec au premier janvier 2025. « L’intérêt en passant à une seule société est d’avoir des frais en moins », conclut-elle. Les trois bâtiments volailles devraient lui assurer son revenu.

(1) Un bâtiment NTD résiste aux aléas climatiques, au temps, au feu et aux produits corrosifs

Des bâtiments suréquipés pour s’adapter aux marchés

Conçus pour de la volaille Label rouge, les deux bâtiments de 400 m2 ont été suréquipés afin d’être polyvalents et s’adapter plus facilement à la conjoncture.

Si nécessaire, les deux bâtiments en production Label rouge de 400 m2 du Gaec du Rond-Point pourront produire du poulet en claustration de 70 à 80 jours ou du poulet JA certifié de 45 jours à 52 jours, voire des pintades Label rouge ou du canard. Pour cela, chaque bâtiment compte une chaîne d’alimentation supplémentaire. De la même façon, les lignes de pipettes ont été suréquipées (15 pipettes sur 2 mètres linaires au lieu de 10) pour pouvoir abreuver plus que le seuil des 4 400 poulets (11 têtes par mètre carré) imposés par le cahier des charges Label rouge.

 

 
<em class="placeholder">JŽr™me Allard, spŽcialiste volaille chez Atrial, prŽsente le systme ˆ crŽmaillre installŽ sur les b‰timents de poulets Label rouge de GŽraldine et Julien ...</em>
Jérôme Allard, spécialiste volaille chez Atrial : « Les ouvertures des bâtiments ont été équipées de système à crémaillère. » © F. Pigot

Chaque bâtiment dispose d’un parcours de 10,6 hectares arboré d’une vingtaine de lauriers et d’acacias. « Le parcours a été dimensionné pour s’adapter à l’élevage de pintades, soit 10,4 hectares nécessaires contret 8,8 hectares en poulet », précise Jérôme Allard. Il souligne, par ailleurs, que les volets de ventilation sont activés par un système de crémaillère. « Contrairement aux cordelettes, elles ne risquent pas de se détendre et améliorent ainsi la régularité de l’ouverture du bâtiment sur toute sa longueur. » De plus, chaque bâtiment est équipé de panneaux photovoltaïques pour la revente.

Atrial : Organisme de production et fabricant

À la fois fabricant d’aliment et organisme de production, Atrial livre chaque année quelque 3 millions de volailles (poulets, pintades et volailles festives), dont 70 % en Label rouge, à six clients abattoirs de la région Auvergne-Rhône-Alpes. Avec six salariés, le groupement d’intégration regroupe 80 éleveurs, soit 67 700 m² de poulaillers. Atrial détient deux usines d’aliments complets à Feurs (Loire) et Yzeure (Allier), pour un tonnage annuel de 250 000 tonnes d’aliment, dont 70 000 tonnes en volailles de chair et de ponte, 140 000 tonnes pour ruminants et 26 000 tonnes pour porcs.

Rédaction Réussir

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