Delpeyrat réduit son dispositif industriel
Début mars, Delpeyrat a cédé sa filiale en Dordogne. Une vente qui suit la fermeture de son abattoir de Saint-Sever dans les Landes en janvier.
Début mars, Delpeyrat a cédé sa filiale en Dordogne. Une vente qui suit la fermeture de son abattoir de Saint-Sever dans les Landes en janvier.
En décembre dernier, Philippe Carré, directeur général du groupe coopératif Maïsadour, expliquait « le dispositif industriel de Delpeyrat (1) est surdimensionné », rappelant alors la fermeture dès l’automne 2017 d’une conserverie à Lauzerte (Tarn-et-Garonne) et la reconversion de l’abattoir de Mugron (Landes) en un site dédié à la biosécurité. Trois ans après les deux épizooties aviaires, les marchés ne sont pas revenus à leur niveau antérieur. Le marché de l’abattage se serait effondré avec une baisse de 40 % en 5 ans. Mais en décembre, Philippe Carré n’évoquait alors pas d’autre fermeture. Le redimensionnement du dispositif industriel est toujours en cours. Ainsi début mars (2), Delpeyrat Périgord, basée à Gourdon, a été cédée à la société Godard Chambon et Marrel (près de 14 millions d’euros de chiffre d’affaires en 2017). Delpeyrat Périgord (1,7 million d’euros de chiffre d’affaires en 2019) comprend un site de transformation de canards sous IGP Périgord et un magasin d’usine. Cette entité intéressait son repreneur car le site est certifié IFS et dans le périmètre de l’appellation Périgord. En outre, cette cession fait suite à la fermeture en janvier dernier de l’abattoir de Saint-Sever dans les Landes, la partie abattage étant devenue surcapacitaire. Il reste trois abattoirs Delpeyrat à Vic Fezensac (Gers), Gibret (Landes) et La Pommeraie sur Sèvre (85).
(2) Contacté mi-mars, Delpeyrat n’a pas souhaité apporter de précisions, invoquant le contexte sanitaire.