Avril rassure les éleveurs d’Armor œufs
Pour les fournisseurs de poulettes et d’œufs du groupement partenaire du binôme Avril-Sanders, rien ne change jusqu’à preuve du contraire.
Pour les fournisseurs de poulettes et d’œufs du groupement partenaire du binôme Avril-Sanders, rien ne change jusqu’à preuve du contraire.
Comme attendu, Christophe Le Bars directeur de la branche Filières d’élevages du groupe Avril, n’a fait aucune révélation aux 178 éleveurs bretons (poulettes et œufs) réunis le 18 juin en assemblée générale. Quelques semaines plus tôt, parce « qu’il va bien » Avril avait annoncé céder ses activités industrielles (œufs Matines et ovoproduits Ovoteam), mais il restera dans l’œuf à travers la nutrition Sanders. Il veut conclure un accord structurant, créer un leader et renforcer le rapport de force avec les acheteurs. Le groupe se donne le temps qu’il faut pour trouver le bon repreneur avec le bon projet. En attendant, il assumera la très mauvaise conjoncture. Pour faciliter la cession, il continue à améliorer la compétitivité industrielle et logistique (fermeture de centres, robotisation et saturation des restants, accord avec Cocorette).
Projet structurant à trois partenaires
Avril imagine un accord tripartite entre le repreneur, Sanders et Armor œufs, proche de celui conclu entre LDC, Sanders et le groupement Gaevol lors de la cession des abattoirs Glon. Franck Picard, président d’Armor œufs ne demande que cela. Dans l’immédiat, les contrats et engagements avec Sanders sont maintenus. 60 % des œufs des 5,4 millions de poules (dont 56 % en code 3) sont destinés à Avril, tandis que le surplus est vendu au fil de l’eau. Avec la mauvaise conjoncture, Sanders a cessé cette vente en « spot » depuis le 1er juillet pour de la vente « à la bande ». « On doit produire ce que l’on sait vendre, insiste Stéphane Athimon, responsable des filières avicoles Sanders. Actuellement, tout le monde a trop d’œufs et nous devons maîtriser notre développement. » Le code 3 sera arrêté d’ici 2025 « conformément à nos engagements », mais la décroissance s’adaptera au marché. Pour le code 2 appelé à remplacer le code 3, « il ne faut pas faire de cages ouvertes », tout en restant compétitif. Pour fournir l’industrie, cela pourrait passer par des poules blanches avec la même rémunération annuelle qu’en brunes. Quant aux codes 0 et 1, Sanders « appuie sur pause », dans l’attente d’une meilleure visibilité.