Vins volcaniques : vers un cahier des charges à respecter
L'association Vinora vient de déposer le label Volcanic Origin. Elle planche à présent sur le cahier des charges permettant de prétendre à cette certification.
L'association Vinora vient de déposer le label Volcanic Origin. Elle planche à présent sur le cahier des charges permettant de prétendre à cette certification.
En 2024, nous devrions voir apparaître les premières bouteilles de vin estampillées « Volcanic Origin ». La jeune association Vinora vient en effet de déposer cette dénomination auprès de l’Inpi, afin de protéger les consommateurs et les vignerons. « Nous sommes sur une niche, et beaucoup de gens le sentent, expose Jean-Baptiste Deroche, président de Vinora. Ils veulent en profiter. Vinora veut être le garant de cette notion de volcanique. »
Des volcanologues autour du berceau du cahier des charges
Avec des volcanologues, Bureau Veritas ou encore des œnologues, l’association planche sur le cahier des charges permettant d’obtenir ce label Volcanic Origin. Les raisins devront par exemple provenir de parcelles reconnues comme étant volcaniques (projections du volcan, coulées, colluvions) et contenant des roches volcaniques ou volcano-sédimentaires (pierre ponce, basalte, pouzzolane, pépérite, etc.).
De même, aucun intrant de type « roche volcanique » ne pourra avoir été apporté à la parcelle, ni aucun intrant œnologique volcanique n’aura dû être ajouté durant la vinification ou l’élevage. Par ailleurs, le vigneron devra transmettre la localisation exacte de la parcelle, ainsi que la traçabilité à Vinora. Les cuvées seront labellisées une par une par un organisme certificateur, sur la base d’une analyse de sol et d’une traçabilité.
Une étude d'ampleur nationale
Parallèlement à ce travail de labellisation, l’association vient de lancer une étude nationale, visant à caractériser les terroirs volcaniques français, et à approfondir le lien entre terroir volcanique et profil organoleptique des vins. Elle sera menée par l’IFV durant le millésime 2023, en Alsace (AOP alsace grand cru rangen), en Ardèche (IGP ardèche), en Auvergne (AOP côtes d’auvergne et côtes du forez), dans le Beaujolais (AOP côte de brouilly), dans le Languedoc (AOP languedoc-pezenas) et en Provence (AOP coteaux d’aix-en-provence). Les résultats devraient être disponibles au printemps 2024.
Pour mémoire, les deux premières études avaient permis d'expliquer le fil conducteur entre tous ces vins, au profil tendu, minéral, sur la salinité pour les blancs et le fumé pour les rouges. Les sols d'origine volcanique sont drainants et leur microporosité retient l'eau. Les vignes y souffrent beaucoup moins de blocage de maturité.