Europe
Une réforme en douceur
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Au terme de négociations difficiles, les ministres de l’agriculture de l’Union européenne sont parvenus à un compromis sur la réforme de l’OCM. L’ étiquetage des vins de table est le seul véritable changement amené par la réforme.
Michel Barnier, ministre de l'Agriculture, lors de sa visite au salon du Sitevi, avait affirmé qu'il afficherait la plus grande fermeté au cours des négociations de l'OCM. La promesse a été tenue.
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M. Ivaldi
« Le ministre a sauvé les meubles ». C'est en ces termes que résume Denis Verdier, président de la Confédération des coopératives viticoles françaises, le compromis signé entre les ministres de l'Union européenne. La réforme de l'OCM, que la Commission européenne souhaitait très libérale, sera finalement « une période de transition » sans changement fondamental, mis à part l'étiquetage du millésime et du cépage sur les vins de table.
Inquiétudes pour les vins de pays
Cette mesure modifiera certainement en profondeur le marché européen. Elle a certainement de quoi réjouir les producteurs espagnols qui commercialisent quelques 27,5 millions d'hl de vin de table. Mais, la France, qui a misé sur les vins de pays depuis 40 ans, doit s'attendre à quelques changements. La Confédération française des vins de pays (CFVP) déplore la décision. « L'étiquetage des vins de table aura un impact catastrophique sur les vins de pays qui ont développé le concept du cépage. Elle risque aussi d'engendrer une plus grande confusion pour les consommateurs » indique la CFVP. Il est ainsi fort probable que certains vins de pays, au lieu de se plier aux contraintes d'une procédure d'IGP, choisissent la simplicité en se classant en vin de table. Le segment des vins de pays risque ainsi de souffrir de défection et ses performances commerciales se voir remises en cause. Le compromis prévoit également une procédure de certification, de contrôle et de traçabilité. « Cette procédure sera définie entre chaque Etat. Elle doit permettre de déterminer un équilibre entre compétitivité du produit et qualité » indique le ministère de l'Agriculture. Le vin de pays vignoble de France pourrait être le modèle sur lequel s'appuiera la réflexion pour établir la procédure. Cette procédure comportera-t-elle des rendements limites ? Rien dans le compromis n'oblige, mais rien ne l'empêche non plus.
Inquiétudes pour les vins de pays
Cette mesure modifiera certainement en profondeur le marché européen. Elle a certainement de quoi réjouir les producteurs espagnols qui commercialisent quelques 27,5 millions d'hl de vin de table. Mais, la France, qui a misé sur les vins de pays depuis 40 ans, doit s'attendre à quelques changements. La Confédération française des vins de pays (CFVP) déplore la décision. « L'étiquetage des vins de table aura un impact catastrophique sur les vins de pays qui ont développé le concept du cépage. Elle risque aussi d'engendrer une plus grande confusion pour les consommateurs » indique la CFVP. Il est ainsi fort probable que certains vins de pays, au lieu de se plier aux contraintes d'une procédure d'IGP, choisissent la simplicité en se classant en vin de table. Le segment des vins de pays risque ainsi de souffrir de défection et ses performances commerciales se voir remises en cause. Le compromis prévoit également une procédure de certification, de contrôle et de traçabilité. « Cette procédure sera définie entre chaque Etat. Elle doit permettre de déterminer un équilibre entre compétitivité du produit et qualité » indique le ministère de l'Agriculture. Le vin de pays vignoble de France pourrait être le modèle sur lequel s'appuiera la réflexion pour établir la procédure. Cette procédure comportera-t-elle des rendements limites ? Rien dans le compromis n'oblige, mais rien ne l'empêche non plus.