languedoc roussillon
Terres du midi prête pour les vendanges 2018 ?
On en parlait depuis plusieurs années et c’est désormais chose presque faite. Le 5 avril dernier, le comité national IGP de l’Inao a rendu un avis favorable concernant la création de terres du midi, une IGP socle d’assemblage, positionnée en entrée de gamme. Une procédure nationale d’opposition est donc ouverte jusqu’au 22 juin. Le cahier des charges soumis à consultation prévoit plusieurs dispositions. Tout d’abord, cette indication concernera les vins tranquilles, quelle que soit leur couleur, avec un degré d’alcool minimum de 10 % et un rendement maximal de 120 hl/ha. La liste des cépages autorisés, calée sur celle des IGP de départements, comprend 108 variétés plus ou moins exotiques, telles que le verdelho, la parellada, l’egiodola, le cardinal ou encore le picardan. Mais à l’avenir, « il pourrait intégrer des variétés résistantes, indique le président du syndicat des producteurs de terres du midi, Ludovic Roux, afin d’être à la pointe au niveau agro-environnemental. »
La nouvelle IGP fera partie d’Inter Oc
Le périmètre de production de l’IGP terres du midi, tel qu’il est défini à l’heure actuelle, est similaire à celui de pays d’oc : il comprend les départements de l’Aude, de l’Hérault, du Gard, des Pyrénées-Orientales et une partie de la Lozère. Et de nombreuses zones limitrophes sont susceptibles de produire cette IGP, à l’instar des cantons du Pontet, d’Avignon, ou encore de Mazamet. L’objectif, à terme, est de produire et commercialiser 1,5 million d’hectolitres de cette IGP, à un cours avoisinant les 75 ou 80 euros/hl. « L’enjeu est d’arriver à créer des marques sous l’indication terres du midi, et d’arriver à construire une image positive, poursuit Ludovic Roux. Le négoce régional est déjà fortement positionné en faveur de cette IGP. » En revanche, la mise en avant du cépage sur l’étiquette n’est pas à l’ordre du jour, afin de ne pas marcher sur les plates-bandes des pays d’oc. « D’ailleurs, terres du midi fera partie d’Inter Oc, afin qu’il y ait la plus grande cohérence organisationnelle, financière et politique avec pays d’oc », souligne Ludovic Roux. Si tout se déroule sans encombre, l’IGP pourrait être revendiquée dès les vendanges 2018.