Oenologie
Selon la société Embag, « les bouchons les plus chers ne sont pas toujours les meilleurs »
Le prix élevé d´un bouchon n´est pas une garantie contre les goûts de bouchon. C´est la conclusion d´une de l´enquête réalisée par la société bourguignonne Embag.
Le prix élevé d´un bouchon n´est pas une garantie contre les goûts de bouchon. C´est la conclusion d´une de l´enquête réalisée par la société bourguignonne Embag.
« On ne peut pas affirmer qu´il vaut mieux acheter des bouchons à prix élevés pour ne plus avoir de goût de bouchon », lance Eric Bornert, co-gérant d´Embag. La société bourguignonne, spécialisée dans la fourniture de matières sèches (bouchons, capsules, cartons...), procède depuis deux ans à une analyse systématique des lots de bouchons en liège naturel livrés par ses fournisseurs. Elle écarte tous les lots présentant un taux de TCA (2-4-6 trichloroanisole) relargable de plus de 4 ng/l. « Sur les 28,7 millions de bouchons que nous avons contrôlés, nous en avons refusé près de 7 % et seuls 2 % étaient exempts analytiquement de TCA », déplore Eric Bornert. Et la qualité du liège n´y change rien. « On trouve autant de bouchons contaminés dans la qualité « extra » que dans la qualité « naturel 03 », alors que l´écart de prix est de plus de 1 à 3. »
©D. R. |
Le contrôle n´évite pas les contaminations
La longueur des bouchons n´est pas non plus une garantie. « Les 49 mm présentent bien une meilleure élasticité et étanchéité que les 44 mm, mais le niveau de contamination vis à vis des TCA est le même. » Par contre, ce niveau de contamination varie énormément selon les fournisseurs de bouchons. Embag a ainsi sélectionné ses fournisseurs et avoue travailler dorénavant avec Bourassé, Xyberta ou encore Gültig. « Ce n´est pas un procédé fiable à 100 %, estime cependant Eric Bornert. On peut passer à côté de bouchons contaminés si les lots ne sont pas homogènes. Mais il porte ses fruits, nous n´avons eu aucun litige sur les lots de bouchons analysés. »
Le contrôle des bouchons ne met pas non plus à l´abri des risques de contamination des vins par les tétra chloroanisoles, molécules de traitement des bois, également responsables des goûts de bouchon-moisi, ou même par des TCA ne provenant pas du bouchon.