Optimiser son installation photovoltaïque avec une batterie virtuelle
En dix ans, la maison Drappier située à Urville, dans l’Aube, a mis en œuvre trois projets photovoltaïques avec la volonté toujours plus affirmée de concilier rentabilité et développement durable.
En dix ans, la maison Drappier située à Urville, dans l’Aube, a mis en œuvre trois projets photovoltaïques avec la volonté toujours plus affirmée de concilier rentabilité et développement durable.

En 2010, le premier projet développé s’intégrait dans une démarche générale de neutralité carbone que Drappier a atteinte en 2016. L’électricité produite par l’installation de 100 kwc était réinjectée dans le réseau. « L’investissement a été rentabilisé en moins de dix ans », se félicite Michel Drappier, qui dirige le domaine. Les prix de rachat étant fixés pour vingt ans, il reste donc encore dix années alors que l’installation ne montre pas de signe d’essoufflement. Du fait d’un tarif de rachat moins élevé, il s’attend à un délai un peu plus long pour la rentabilité du second investissement de 70 kWc, réalisé en 2014, et combiné avec une rénovation de toiture.
Récupérer l’énergie inutilisée et la revendre
En 2018, le 3e projet a visé l’autoconsommation. Contrariée de devoir brider la production à certains moments faute de la consommer, la maison de champagne a opté pour le système de « batterie virtuelle » proposé par Urban Solar Energy, une start-up lyonnaise. Cette entreprise récupère l’énergie inutilisée et la revend. Elle devient le fournisseur d’énergie du producteur. Lors de la facturation, ce qu’elle a récupéré est soustrait de la facture totale. Pour les kWh réacheminés, le transport et taxes sont facturés (soit 7 cts/kWh). Un tarif de 0,50 à 1 €/kWc par mois rémunère le service de batterie virtuel. Les kW qu’il fournit sont « verts», issus du solaire ou de l’hydroélectricité. Selon Urban Solar Energy, l’installation solaire gagne en rentabilité en produisant selon son potentiel.
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Une électricité qui n’est ni nucléaire, ni thermique
Drappier estime produire l’équivalent de 75 % de sa consommation avec « une électricité qui n’est ni nucléaire, ni thermique ». Les consommations inutiles sont traquées sans relâche. Le dispositif pourra s’adapter à ses projets d’équipements en motorisation électrique. La maison dispose déjà d’un tracteur et de deux véhicules électriques.