Les exportations de vins et spiritueux toujours dynamiques
La Fédération des exportateurs de vins et spiritueux de France (FEVS) a présenté son bilan des exportations pour l’année 2018. Ce sont surtout les pays hors Europe qui portent ce dynamisme.
Les ventes à l’export ont atteint 13,2 milliards d’euros en 2018, soit une hausse de 2,4 %. Mais la hausse en valeur se conjugue avec une baisse en volume de 2,7 %, attribuable à la faible récolte 2017, selon la FEVS. La baisse en volume est plus marquée pour les vins AOP tranquilles qui perdent 9,8 %. Philippe Castéja, PDG de Borie Manoux, note que pour les vins de Bordeaux, "les prix ont grimpé de 15 à 20 % suite à la petite récolte de 2017. Cette hausse a rendu les choses compliquées pour les entrées de gamme". Les VSIG français sans cépage sont aussi en forte baisse (-11,3 %). Le cognac continue de tirer les exportations de spiritueux, en volume (+3,4 %) comme en valeur (+1,7 %) tandis que le rhum (+14,4 %) et des autres eaux-de-vie de vin (+17,8 %) sont dynamiques en valeur. Les États-Unis sont toujours notre meilleur client en valeur, pour le cognac comme pour les vins, avec un chiffre d’affaires en progression de 4,6 % pour atteindre un niveau record à 3,2 milliards d’euros. Mais ce marché va-t-il encore progresser ? Une étude publiée en début d’année par Wine Intelligence évoquait une fréquence de consommation de vins en recul aux États-Unis, notamment chez les millenials.
L'Asie est un moteur de croissance
De son côté, la Chine a diminué ses importations de vins et spiritueux de 6 % au global, selon la FEVS. Tous les pays sont concernés sauf le Chili qui progresse grâce à un accord de libre-échange. Nos exportations en Chine sont en baisse de 14,4 % en valeur, mais « elles ne baissent que de 1,5 % si on intègre Hong-Kong et Singapour qui sont des hubs d’expédition pour la Chine », souligne la FEVS. La fédération reste optimiste en constatant « la bonne image des produits français » et un potentiel de consommateurs encore à conquérir. Antoine Leccia, son président y voit « un moteur de croissance pour la filière ». Et de citer l’accord de libre-échange conclu avec le Japon qui entre en vigueur cette année et le futur accord de libre-échange avec le Vietnam, en attente de validation par le Parlement européen.
L’impact de la hausse des prix se fait sentir dans l’Union européenne, notamment vers l’Allemagne et le Royaume-Uni. La croissance du chiffre d’affaires UE est de 2 % tandis que les volumes reculent de 4 %.