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Millésime 2022 : dépasser le rendement butoir sera possible pour certaines AOC

Le comité national AOC vins, boissons alcoolisées et boissons spiritueuses de l’Inao, qui s’est tenu le 8 septembre, a défini un cadre pour le dépassement des rendements butoir demandé par certaines appellations, au vu de leurs bonnes perspectives de récoltes.  

Chablis fait partie des appellations qui souhaitent profiter d'un millésime favorable pour reconstituer leurs stocks.
© C.Gerbod

Quand on tient un millésime avec du volume, autant en profiter pour reconstituer les stocks et pouvoir lisser les volumes commercialisés. C’est ce à quoi aspirent certaines appellations, confiantes sur la qualité et quantité de leur récolte 2022, après avoir connu des années de production amoindrie par les aléas climatiques. Ainsi le vignoble champenois et quatre ODG bourguignonnes ont demandé à pouvoir dépasser le rendement butoir prévu par leur cahier des charges.

Face à la pression toujours plus forte du changement climatique sur le vignoble, l’Inao lâche du lest. Son comité AOC vins, boissons alcoolisées et boissons spiritueuses, réuni le 8 septembre, s’est mis d’accord sur les critères et principes qui encadreront les dérogations souhaitées.

Ce cadre ne concerne que le millésime 2022, souligne Caroline Blot, responsable du pôle vins, cidres et boissons spiritueuses de l’Inao.

Un certain nombre de conditions seront requises pour être autorisé à dépasser le rendement butoir :

  • la diminution du rendement constaté de l'appellation en 2021 par rapport à la moyenne des cinq millésimes antérieurs devra être au minimum de 20 %.
  • la diminution du stock constitué en application de la mesure de régulation du marché ou du VCI  (et induite par la baisse de rendement) devra être d'au moins 35 %
  • le maintien de la qualité. « Les contrôles seront renforcés pour ceux qui demandent une dérogation au rendement butoir », précise Caroline Ly, directrice par intérim de l’Inao.
  • le dépassement sera affecté aux dispositifs de mise en réserve (VCI ou réserve interprofessionnelle).

La hausse exceptionnelle du rendement butoir ne pourra excéder 7 % ou 5 hl du rendement butoir prévu dans le cahier des charges.

« Ce cadre est à finaliser sur le plan juridique », précise l'Inao. Un décret est aussi nécessaire. Dès que le texte officiel sera publié, les appellations rentrant dans le cadre de ces conditions pourront faire leur demande. 

Les dérogations seront accordées par le prochain comité national fixé au 30 novembre. La liste des appellations pouvant bénéficier de cette hausse exceptionnelle de leur rendement butoir sera publiée par arrêté. 

« On va être content de mettre du vin dans la cave car les stocks sont bas », se réjouissait Thiébault Huber, président de la Confédération des associations et des vignerons de Bourgogne (CAVB), auprès de l’AFP, tout début septembre. Mais il est probable que peu d'autres vignobles seront au final concernés entre gel, grêle et sécheresse et critères d'accès au dispositif.

 

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