Matériel viti-vinicole : opter pour la sobriété
Bien raisonner la puissance de ses équipements, rénover son matériel grâce au retrofit ou encore mutualiser ses outils sont des voies permettant de concilier économies et développement durable sans perdre en efficacité.
Bien raisonner la puissance de ses équipements, rénover son matériel grâce au retrofit ou encore mutualiser ses outils sont des voies permettant de concilier économies et développement durable sans perdre en efficacité.
Entre la hausse des prix de l’énergie et des matières premières induite par le conflit en Ukraine et le changement climatique, la sobriété est dans l’air du temps. Moins consommer, pour moins polluer et moins dépenser ; tel est le fil directeur de ce concept que nos anciens pratiquaient d’instinct. Mais comment l’appliquer sur son exploitation viticole à l’heure du 3.0 et de l’intelligence artificielle ? C’est ce que nous explorons dans ce dossier.
Nous avons distingué trois pistes principales, qui montrent que la sobriété est avant tout de l’optimisation. Tout d’abord, il semble nécessaire de mener une réelle réflexion sur ses besoins, notamment en termes de puissance. Ai-je vraiment besoin d’un tracteur de 90 ch ? Mon groupe de froid doit-il dégager autant de frigories ? Ai-je réellement besoin de cet outil ? Ces questions permettent de n’acheter que le nécessaire, de dimensionner ses appareils au plus juste et donc d’être plus sobres. Car qui dit puissance inférieure, dit également consommation de GNR ou d’électricité moindre et émissions de gaz à effet de serre diminuées.
Sortir de l’obsolescence programmée grâce au retrofit
Lutter contre l’obsolescence en faisant durer ses appareils le plus longtemps possible est une autre voie. Et dans cette optique, le retrofit revêt un intérêt particulier. Cette technique permet de mettre à jour un appareil d’ancienne génération. Tracteurs, pulvérisateurs ou encore pressoirs peuvent ainsi être équipés de technologies de pointe sans avoir besoin d’être renouvelés. Cela permet en outre de réaliser des économies, par exemple de phytos dans le cas de la coupure des buses en absence de végétation.
La mutualisation est un autre moyen pour réduire les coûts et la consommation. Acheter en commun, en copropriété ou en Cuma, louer des appareils à un voisin ou encore bricoler à plusieurs permettent de faire un pas de côté par rapport au réflexe du neuf, ce qui réduit mécaniquement l’épuisement des ressources et diminue les frais.
D’autres mesures que nous n’avons pas détaillées dans ce dossier mais abordées dans de précédents articles permettent également de s’engager dans la voie de la sobriété, comme acheter son matériel d’occasion, grouper les achats, scruter ses dépenses d’eau au chai ou encore réduire ses emballages.
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