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L’option vins bios
Des gros opérateurs se mettent à faire du bio, l’Etat pousse à la conversion, et l’engouement des consommateurs bien présent… Le bio a le vent en poupe. Reste à faire une démonstration : celle de l’expression du terroir. Car les bios veulent à tout prix rimer avec bon.
Des gros opérateurs se mettent à faire du bio, l’Etat pousse à la conversion, et l’engouement des consommateurs bien présent… Le bio a le vent en poupe. Reste à faire une démonstration : celle de l’expression du terroir. Car les bios veulent à tout prix rimer avec bon.
Marginaux, les vins bios ? Oui, sans aucun doute si l'on s'en tient à la vérité des chiffres. Selon l'Agence Bio, 1907 vignerons avaient choisi cette voie en 2007, occupant ainsi 22 000 ha soit 2,6 % du vignoble français. Et si l'on affiche les pourcentages de progression, on pourrait se prendre à rêver : + 16 % pour le nombre de viticulteurs par rapport à 2006 et + 20 % de surfaces en plus. Mais pour Castel, la chose est entendue : « Cela fait 20 ans que les vins bios sont une niche et ils devraient le rester ». Pourtant, à y regarder de plus près, l'intérêt des consommateurs pour ce type de vins grandirait.
Selon l'Itab (institut technique de l'agriculture biologique), suite à une étude menée en France, en Allemagne, en Suisse et en Italie en 2006 et 2007, même s'il est difficile de quantifier la consommation de vins biologiques, la tendance est clairement à la hausse. « Et c'est une tendance de fond », affirme Thierry Julien, président de l'AIVB-LR (Association interprofessionnelle des vins biologiques du Languedoc-Roussillon). « Même la Chine s'y intéresse. La France est la dernière à s'y mettre sans doute parce que jusqu'à présent, le consommateur n'était pas demandeur et n'avait pas cette démarche citoyenne qu'a son homologue allemand, par exemple qui pense, certes à sa santé mais qui veille aussi, au travers de ses achats, à ne pas trop polluer son environnement ». Une tendance de fond, poursuit Louis Delhon, président de la FRAB (Fédération régionale de l'agriculture biologique du Languedoc Roussillon) relayée par les crises alimentaires, des documentaires, des études parfois à fort retentissement médiatique ou des émissions radiophoniques. « Le message est en train de passer ».