Les pépiniéristes se lancent dans la certification HVE
Réunie à Cognac les 29 et 30 octobre pour son assemblée annuelle, la Fédération française de la pépinière viticole (FFPV) a fait le constat que la compétitivité des pépinières, basée sur la qualité sanitaire, doit désormais intégrer aussi l’aspect environnemental.
Réunie à Cognac les 29 et 30 octobre pour son assemblée annuelle, la Fédération française de la pépinière viticole (FFPV) a fait le constat que la compétitivité des pépinières, basée sur la qualité sanitaire, doit désormais intégrer aussi l’aspect environnemental.
"La certification environnementale sera demain le standard d’ouverture à certains marchés ; c’est déjà le cas dans certains bassins viticoles. Demain l’accès aux plans de compétitivité passera par les réponses de nos exploitations à l’agroécologie", a lancé David Amblevert, le président de la FFPV. "Nous étudions la possibilité de répondre aux critères HVE. On a des demandes de la part de nos clients", précise Pierre-Denis Tourette, le secrétaire général de la FFPV. Dans sa région Auvergne Rhône-Alpes, la démarche est testée sur "3 ou 4 pépinières pilotes". Certains pépiniéristes, par ailleurs viticulteurs, se sont déjà lancés, puisque la HVE certifie une entreprise. C’est en évoquant ces enjeux environnementaux que David Amblevert a resitué le soutien de la filière à la démarche de créations variétales "qui doivent satisfaire les objectifs de diminution des intrants et d’adaptation aux évolutions climatiques". Les cépages résistants ResDur1 se déploient : 3 millions de greffes boutures seront mises en œuvre en 2020.
S'adapter à l'évolution de la réglementation européenne
Autre sujet, l’adaptation de la filière à la réglementation européenne sur la santé des végétaux qui rentre en application le 14 décembre 2020. Elle obligera les pépiniéristes à devenir des opérateurs professionnels autorisés (OPA) sous l’autorité de FranceAgriMer. La FFPV a réclamé le cahier des charges, encore inconnu à ce stade, en pointant le peu de temps disponible pour s’adapter.