Les doigts bineurs font gagner du temps pour l'entretien du cavaillon
Les doigts bineurs, appelés aussi étoiles de binage, permettent un passage d’entretien du cavaillon rapide. Il faut toutefois que le sol soit encore souple et relativement propre.
Les doigts bineurs, appelés aussi étoiles de binage, permettent un passage d’entretien du cavaillon rapide. Il faut toutefois que le sol soit encore souple et relativement propre.
S’il est des matériels qui ont le vent en poupe, ce sont bien les doigts bineurs. En quelques années seulement, ils se sont créé une place dans le paysage des outils interceps. Il faut dire qu’ils ont un avantage rare dans l’univers des machines agricoles : plus on roule vite, meilleur est leur résultat. Ces roues étoilées sont composées d’un rotor muni de doigts souples en matière plastique qui exercent une pression sur la terre. Des doigts d’entraînement métalliques sont situés sous ces roues, verticalement, ce qui permet l’animation de ces dernières lors l’avancement. Ces pièces étant plus près de l’axe que les autres, cela fait que les doigts souples tournent plus vite que l’avancement du tracteur. « Cet effet moteur génère le frottement des doigts à la surface du sol pour déraciner les adventices. La terre est projetée d’un côté puis de l’autre du rang », explique le constructeur KULT, précisant que la souplesse des doigts permet l’efficacité du binage tout en préservant les ceps.
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Un passage rapide permet de gagner 3 semaines sur l’herbe
C’est toutefois un matériel réservé à l’entretien régulier, qui n’est efficace qu’à condition d’avoir un sol déjà travaillé, et donc souple. « Nous préconisons de décompacter le cavaillon avec les lames en sortie d’hiver avant d’utiliser nos doigts Kress », illustre Sébastien Branche, commercial de la marque Kult en France. Pour Renaud Cavalier, conseiller en agroéquipement à la chambre d’agriculture du Gard, utiliser ces outils sur un terrain non préparé ou sur une végétation trop développée ne sert strictement à rien. « L’avantage des doigts est de pouvoir travailler très vite, à plus de 8 km/h. Ils peuvent faire gagner 3 semaines, analyse le conseiller. Une utilisation pertinente peut être au mois de mai, alors que tout est à faire. Au lieu de passer avec des lames, plus chronophages, un passage rapide de roues étoilées permet de ne pas se faire dépasser par l’herbe sans perdre trop de temps. » « Les doigts travaillent sur une profondeur de 5 centimètres environ, il faut passer lorsque les adventices sont encore au stade plantule », ajoute Sébastien Branche. Certains viticulteurs les utilisent en entretien tout au long de la saison.
Un matériel qui se révèle économe en puissance de traction
Ces matériels sont moins bien adaptés aux situations à forte pierrosité, et n’aiment pas les contextes d’extrême sécheresse ou de trop forte humidité : lorsque la terre colle aux chaussures, elle risque de bourrer au niveau des doigts métalliques, entraînant une perte de motricité des roues. L’usure est variable selon les conditions, mais le changement des doigts souples n’intervient qu’au bout de quelques centaines d’hectares en moyenne, et n’est pas un facteur de coût. L’absence d’hydraulique en fait des outils peu énergivores, qui peuvent tourner avec un tracteur à deux roues motrices de 50 chevaux. La plupart des constructeurs équipent leurs outils avec des roues venant du fabricant Kult, mais on peut également trouver des doigts bineurs de la marque Bärr. Selon le diamètre (540 mm ou 700 mm) et la dureté des doigts, il faut compter entre 1 200 et 1 600 € par roue à l’achat chez Kult, « auxquels on préconise d’ajouter un châssis complet avec écartement hydraulique et disques émotteurs, ce qui représente 6 000 € », informe Sébastien Branche.
Doigts bineurs et disques émotteurs : la combinaison gagnante
Aujourd’hui la grande majorité des doigts bineurs sont montés en association avec des disques émotteurs. Les constructeurs eux-mêmes préconisent un tel montage. D’une part ces matériels fonctionnent tous les deux à des vitesses élevées, autour de 8 ou 9 km/h. Mais ils réalisent aussi un travail complémentaire. « L’avantage c’est que les disques émotteurs assouplissent la terre, ce qui améliore le travail des doigts. Ils font une petite butte qui est remise à plat par les étoiles, explique Renaud Cavalier, de la chambre d’agriculture du Gard. C’est l’idéal. » Le fractionnement de sol créé par le premier est accentué par le deuxième, et les mouvements de terre s’équilibrent. « Davantage de mouvements de terre c’est aussi plus d’efficacité », acquiesce Sébastien Branche, de la société Kult.
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