Tendance
Les Anglaises se mettent aux bulles
« Il y a une énorme opportunité pour lancer un effervescent avec une forte image de marque sur le marché anglais », expliquait Sarah Mowl, consultante en marketing lors d'un symposium international sur les sparkling wines, en Grande Bretagne en mars dernier. Le marché des effervescents a en effet le vent en poupe dans nombre de pays et particulièrement outre-Manche. La crise a certes ralenti les achats, mais essentiellement ceux de champagne (avec une baisse de 7,8% sur un an). Les autres effervescents, moins chers, grimpent en flèche, surtout le cava espagnol et le prosecco italien. Et la tendance a commencé bien avant la crise : les importations de cava et prosecco ont augmenté de plus de 30% sur les neuf premiers mois de 2008.
Les « fizz girls »
Les anglaises n'y sont pas étrangères, les chardonnay-girls seraient même en passe de devenir des « fizz-girls », c'est à dire des amatrices de bulles. Etude marketing à l'appui, Sarah Mowl explique que «les femmes consomment de plus en plus d'effervescent à l'apéritif ou même l'après-midi entre amies», entre autre « parce qu'il est moins alcoolisé que le vin ». Le sparkling wine est perçu comme une alternative au vin, ce que n'est pas le champagne qui demeure lié à la célébration.
Cependant, seules les marques de champagne bénéficient d'une bonne notoriété, aucune marque d'effervescent n'a encore percé. Et la compétition s'annonce rude, tous les pays producteurs étant sur les rangs. Tony Jordan, consultant technique et commercial, n'hésite pas à dire qu'il y a une opportunité sur ce marché « en n'étant pas du champagne, en n'étant pas français, en n'étant pas conservateur » donc en innovant...