Le plan dépérissement progresse
C’est une bonne nouvelle : le plan dépérissement avance. Tout d’abord, le budget est à présent certain. 10,5 millions d’euros ont été débloqués, la moitié de l’enveloppe provenant des interprofessions ; l’autre de FranceAgriMer. Parallèlement à cela, un appel à projet est en cours de finalisation, sous la houlette du ministère de l’Agriculture, sur les quatre axes de recherche identifiés en avril : la physiologie de la vigne, le lien entre la plante et son environnement, la pathologie, et la fabrication des plants. Le but est que les projets de recherche soient sélectionnés fin mai.
De leur côté, les autres chantiers avancent de concert. "Un cahier des charges sur les bonnes pratiques devrait sortir d’ici la fin de l’année", indique ainsi Jean-Philippe Gervais, directeur technique de l’interprofession bourguignonne. Par ailleurs, un appel à projet vient d’être publié sur le site de FranceAgriMer pour un OAD (outil d’aide à la décision) économique. De même, l’observatoire des pratiques viticoles et le travail avec la pépinière (un inventaire de l’état des vignes mères de greffons est en cours) sont enclenchés.
Européanisation du sujet
La prochaine étape devrait donc être politique : "Efow, le Comité Vin, le Copa-Cogeca et la Sevi devraient signer une convention européenne", explique Jérôme Agostini, directeur du Cniv. L’intérêt de cette convention est double : arriver à rendre les programmes de recherche sur le dépérissement éligibles aux aides européennes par sujets, et créer une émulation européenne d’un point de vue technique. "Mais ce n’est pas évident, poursuit le directeur. Car dans certains pays, ce sont des entreprises qui sont le plus à la pointe au niveau de la recherche sur le sujet. Je pense notamment à Torres en Espagne, ou à Sogrape au Portugal."