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Enquête sur un drôle de récipient
Et le tonneau fût !
Et le tonneau fût !
Enquête sur un drôle de récipient
« Ma dette envers le tonneau est incommensurable ». Diable ! se dit-on en ouvrant ce livre tout à la gloire du tonneau et en lisant les premiers mots de la préface écrite par Bernard Crettaz, ethnologue de son état. Aurions-nous à ce point négligé ce contenant pour ne s'intéresser qu'à son contenu ? Cet ouvrage, fruit d'un travail collectif, viendrait donc à point pour réparer ce qui semble être une funeste erreur. Objet deux fois millénaires, témoin de l'évolution du secteur vitivinicole, des archéologues, des historiens, des ethnologues, des xylologues nous proposent leurs regards croisés sur ce récipient. Récipient, qui au passage, n'aurait pas toujours servi à recueillir le précieux breuvage issu de la treille. Il aurait été un élément du sabbat de sorciers et sorcières. Quand il ne se transformait pas en instrument de torture ou en cercueil...
La concurrence des boites de conserve
Et puis il y a eu cette période dite de modernisation, juste après la seconde guerre mondiale où, au nom de l'hygiène et du rendement, l'on a failli oublier l'usage du bois en lui préférant ces « grandes boites de conserve » en inox. Dans les années 80, c'est le grand retour du vin dans le bois. Sauf que cela coûte cher. Alors pourquoi ne pas mettre du bois dans le vin ? Parfois jusqu'à l'écœurement jusqu'à dénoncer ces atroces « jus de planches ». Avec le développement de l'œnotourisme, le tonneau pourrait bien retrouver tout son prestige, évocateur d'un terroir, de la nature, d'une tradition . Qui oserait caresser de sa main une cuve en métal ? Tandis qu'un tonneau de chêne... Edité par le Musée valaisan de la vigne et du vin, ce livre fait bien sûr la part belle à l'histoire tonnelière valaisanne avec notamment ses fameux tonnelets mais qu'on soit de Suisse ou d'ailleurs, il est certain que le tonneau fût et sera.
Et le tonneau fût ! museeduvin@netplus.ch