Des outils pour bien piloter la fertilisation
Bien que la vigne soit une plante peu exigeante, certains s’alarment de la baisse de fertilité des sols. Pour fertiliser au mieux, de nombreux outils de pilotage existent, des plus simples comme le test bêche, aux plus complexes ayant recours à la télédétection par satellite ou à des drones. Panorama de différents outils à la disposition des viticulteurs.
Bien que la vigne soit une plante peu exigeante, certains s’alarment de la baisse de fertilité des sols. Pour fertiliser au mieux, de nombreux outils de pilotage existent, des plus simples comme le test bêche, aux plus complexes ayant recours à la télédétection par satellite ou à des drones. Panorama de différents outils à la disposition des viticulteurs.
Une fertilisation défaillante peut être synonyme d’une baisse des rendements, même si d’autres facteurs peuvent entrer en ligne de compte pour expliquer cette dernière. Pour raisonner au mieux la fertilisation, de multiples outils ont été développés. Il y a bien-sûr l’analyse de sol (que ce dossier écarte volontairement car c’est un dossier en soi), mais aussi des techniques dernier cri. Ainsi, une cartographie du vignoble réalisée par des drones permet d’estimer de façon précise les besoins en fertilisation. Ce service est proposé par la société Telespazio.
On peut aussi avoir recours à la télédétection par satellite avec Œnoview ou bien encore rester les pieds sur terre avec la proxidétection embarquée réalisée par le GreenSeeker d’Avidor HighTech. Il existe d’autres outils d’évaluation de la fertilité, beaucoup plus simples, à la portée de tous même s’ils sont sans doute moins précis. Il s’agit des outils de diagnostic simplifiés mis au point dans le cadre du projet Solab, initié par l’Itab. Mesure de la porosité, observation de la structure du sol, plantes bio-indicatrices sans oublier la quantification et l’identification des vers de terre : ces indicateurs permettent une première approche et amorcent une réflexion quant aux décisions à prendre.
Les bio-indicateurs nous rappellent que le sol est vivant
D’autres indicateurs pourraient prochainement être mis à la disposition des agriculteurs : les bio-indicateurs mesurant la biodiversité présente dans le sol et le bon fonctionnement de ce dernier. Les chercheurs ayant établi un lien entre l’érosion de la biodiversité du sol et la réduction de la productivité végétale. Ces bio-indicateurs font pour l’heure l’objet de tests au sein d’un réseau de parcelles de grandes cultures et de vignes. Même s’ils ne sont pas encore opérationnels, ils présentent le mérite de rappeler que le sol est vivant. Ce qui a pu être quelque peu oublié.
Et puis, il ne faudrait pas, comme le souligne Pascal Guilbaut, de la chambre d’agriculture de Gironde, oublier d’observer la vigne. “ C'est souvent un signe de bon équilibre du sol, si celle-ci est suffisamment vigoureuse ou au contraire, c'est un signe de carence, si la plante paraît faible. Il ne faut pas hésiter à aller souvent dans les vignes. ”