Des barriques tatouées par un professionnel
Depuis plus de vingt ans, Yannick Meziani exerce avec passion le métier de tatoueur dans son salon du centre de Nevers. Il y a trois ans, il s’est lancé en exclusivité avec le groupe Charlois (1) dans une production confidentielle de barriques tatouées.
Depuis plus de vingt ans, Yannick Meziani exerce avec passion le métier de tatoueur dans son salon du centre de Nevers. Il y a trois ans, il s’est lancé en exclusivité avec le groupe Charlois (1) dans une production confidentielle de barriques tatouées.
Le tatouage est un art du corps. Aujourd’hui devenu très populaire, il revendique même désormais la place officielle de 10e art. Mais le tatouage se décline aussi parfois sur d’autres supports que la peau. C’est le défi qu’a accepté de relever Yannick Meziani, un des principaux tatoueurs de la Nièvre lorsque le groupe Charlois lui a proposé d’exercer son art sur une barrique. C’était en 2016. " Le groupe souhaitait customiser une barrique avec un tatouage, explique Yannick Meziani. La principale question était de savoir si c’était envisageable, avec quel produit et avec quel outil. J’ai pensé au fer à pyrograver qui permet de creuser la surface du bois par l’action du feu pour faire apparaître un décor. Pour le bois, c’est ce qu’il y a de plus proche des machines que l’on utilise pour le tatouage. En dehors de l’outil qui change, et aussi bien entendu, du modèle, mon travail est le même que pour un tatouage "classique". Je commence par dessiner à main levée et ensuite, comme si j’avais un stylo dans la main, je repasse avec le pyrograveur sur les lignes ". Pour sa première barrique tatouée Yannick Meziani s’est inspiré du style japonais avec des motifs végétaux et un dragon dont le mouvement s’accentue avec la forme arrondie de la barrique. Et surtout, un peu comme pour les conventions de tatouage au cours desquelles les tatoueurs exercent leur art devant un public, Yannick Meziani a travaillé devant les visiteurs du salon Vinitech 2016 à Bordeaux.
Le tatouage de barrique reste une activité exceptionnelle
Deux ans plus tard, il poursuit sa production de barriques tatouées mais de façon très confidentielle puisque seulement quatre nouvelles pièces uniques sont venues enrichir la collection. "Je ne prends pas de commande spécifique pour le tatouage des barriques puisque je les travaille uniquement dans le cadre d’un partenariat avec le groupe Charlois", précise-t-il. À chaque barrique, une décoration différente. Après le dragon, Yannick Meziani a customisé deux barriques que l’entreprise a commandées pour deux de ses clients. L’une est ornée d’un motif "panthère" et l’autre affiche le regard du propriétaire du domaine à laquelle la barrique était destinée. La quatrième barrique a été tatouée au Vinitech 2018. " Cette fois, j’avais proposé des motifs de style oldschool dans l’esprit de la piraterie et du monde marin, précise Yannick Meziani. L’idée a été validée. Ensuite j’ai eu carte blanche. " La cinquième barrique tatouée a été commandée pour être présentée lors de la journée internationale des forêts. Elle est ornée de feuilles de chêne.