Cloé améliore la traçabilité des champagnes
Authenticité et traçabilité sont deux enjeux majeurs. Le Syndicat général des vignerons de la Champagne a décidé de prendre les devants en mettant en place des coiffes intelligentes.
Authenticité et traçabilité sont deux enjeux majeurs. Le Syndicat général des vignerons de la Champagne a décidé de prendre les devants en mettant en place des coiffes intelligentes.
Cloé pourrait-elle révolutionner le monde du champagne ? Sous ce nom se cache un projet de coiffes intelligentes développé par le Syndicat des vignerons général de la Champagne (SGV), en partenariat avec la société Advanced Track and Trace, spécialisée dans la sécurité des échanges et la lutte contre les commerces illicites. « À travers ce dispositif, nous souhaitons protéger l’appellation en luttant contre les contrefaçons et les marchés parallèles », souligne Éric Lamaille, responsable du service CRD au SGV. Outre le QR Code présent sur la face visible de la coiffe, un deuxième QR Code sécurisé, ainsi qu’une signature et un code alphanumérique, propre à chaque bouteille, seront imprimés à l’intérieur de celle-ci. « Les vignerons qui le souhaitent pourront mettre en place tout un système de traçage à différents niveaux », poursuit Éric Lamaille. Plusieurs niveaux de traçabilité, qui impliquent divers équipements, allant de l’application Smartphone jusqu’à la caméra UV intégrée à la chaîne d’habillage.
« Les services de douane et de police sont demandeurs »
Les premières coiffes seront disponibles fin 2016. En termes de coût, Éric Lamaille précise que « cela devrait rester dans les fourchettes de prix actuellement pratiquées pour des coiffes personnalisées. » Pour les équipements annexes, tels que la caméra ou le logiciel intégrés à la chaîne d’habillage, le prix est difficile à généraliser. Pour l’heure, le dispositif restera facultatif. « Bien sûr, il y aura une décision politique à prendre dans les temps à venir pour voir s’il faut le rendre obligatoire ou non, commente le responsable du service CRD. Une chose est sûre, aujourd’hui, les services de douanes et de police sont demandeurs pour que l’on évolue sur les questions de traçabilité. » D’autant plus que le dispositif devrait faciliter la transition des vignerons vers les démarches dématérialisées en simplifiant les DRM. À Bordeaux, l’interprofession planche pour sa part sur un timbre anti-contrefaçon qui, lui, sera obligatoire.