Clap de fin
C’en est presque fini. Dans trois ans, les viticulteurs devront cesser d’employer du glyphosate dans leurs parcelles. Et ce, malgré le renouvellement de l’autorisation de l’herbicide pour une durée de cinq ans par la Commission européenne.
C’est par un tweet lapidaire d’Emmanuel Macron que la nouvelle est tombée. Une nouvelle à laquelle Jérôme Despey, président du conseil spécialisé vin de FranceAgriMer, dit ne pas vouloir croire. « Nous n’accepterons pas d’avoir dans notre pays des dispositions qui vont au-delà de la réglementation européenne, affirmait-il lors du Sitévi. Si cela se passe comme de la sorte, il y aura des manifestations. » Et pour cause. L’arrêt de la molécule coûterait entre 250 et 300 millions d’euros à la filière viticole, selon les premiers calculs de l’IFV, « qui ne prennent pas en compte les baisses de rendements », souligne Jean-Pierre Van Ruyskensvelde, directeur de l’Institut.
Des impasses techniques prioritaires
Le 1er décembre, l’Inra a d’ailleurs remis un rapport sur la substance aux ministres de la Transition écologique, de l’Agriculture, de l’Enseignement supérieur et de la Santé. Et ce, afin d’aider à « l’élaboration d’un plan de sortie du glyphosate […], d’identifier les alternatives existantes et de participer à la construction des solutions d’accompagnement ». Il stipule également les impasses techniques sur lesquelles le gouvernement et les filières devront prioritairement travailler.