Bouchage
Choisir la perméabilité de l’obturateur pour gérer l’évolution des rosés
L’IFV-Centre du rosé en collaboration avec la société Nomacorc a étudié l’influence de la perméabilité de l’obturateur sur la conservation des rosés. Le choix de cette perméabilité est à raisonner selon le circuit de commercialisation des vins.
L’IFV-Centre du rosé en collaboration avec la société Nomacorc a étudié l’influence de la perméabilité de l’obturateur sur la conservation des rosés. Le choix de cette perméabilité est à raisonner selon le circuit de commercialisation des vins.
consommation rapide, un
bouchon légèrement perméable semble le mieux adapté, offrant des vins plus ouverts d’un point de vue aromatique à la dégustation.
L a perméabilité de l’obturateur, en complément d’une bonne gestion du sulfitage et de l’oxygène dans le vin, constitue un levier pour piloter l’évolution d’un vin rosé dans le temps. C’est ce qu’ont montré des essais menés par l’IFV-Centre du rosé en collaboration avec la société Nomacorc. Deux bouchons de perméabilité différente, Nomacorc Select 100 et 300, le premier étant plus hermétique que le second, ont servi lors des essais. “ Selon le niveau de perméabilité de l’obturateur, le vin va évoluer plus ou moins rapidement une fois mis en bouteille. Les essais ont permis de préciser l’influence de la perméabilité du bouchon sur les caractéristiques chimiques, visuelles et olfactives des vins rosés. La couleur jaune des vins augmente davantage lorsque la perméabilité du bouchon est plus élevée et le SO2 diminue plus rapidement. D’un point de vue aromatique, les résultats sont variables selon la typicité et le profil des vins ”, précise Laure Cayla, ingénieur œnologue au Centre du rosé.
Une perméabilité faible pour l’export
“ Pour certains vins, le niveau de perméabilité du bouchon Select 300 a permis d’avoir un profil aromatique plus ouvert à trois mois de conservation par rapport au Select 100, qui est plus hermétique, et pour lequel certains vins ont présenté de la réduction. Le bouchon Select 300 a conduit à une évolution des arômes frais vers des arômes plus mûrs dès huit mois de stockage. Pour un rosé de consommation rapide, ce niveau de perméabilité semble le mieux adapté. En revanche, pour des rosés destinés à un circuit plus long, comme ceux destinés à l’exportation, il est préférable d’opter pour un bouchon plus hermétique ”, indique Laure Cayla. Le choix du bouchon est donc à raisonner suivant le profil du vin sans faire l’impasse sur la gestion du SO2 et de l’oxygène.