Vinification : attention, tous les charbons décolorants ne se valent pas
Le laboratoire œnologique Dubernet, à Narbonne dans l’Aude, a réalisé un essai comparatif avec 14 charbons décolorants du marché. Leur pouvoir décolorant va pratiquement du simple au double.
Le laboratoire œnologique Dubernet, à Narbonne dans l’Aude, a réalisé un essai comparatif avec 14 charbons décolorants du marché. Leur pouvoir décolorant va pratiquement du simple au double.
Réaliser, ou faire effectuer par son laboratoire d’analyse, un test préalable de décoloration semble indispensable lorsque l’on souhaite avoir recours à des charbons décolorants. C’est le principal enseignement de l’essai mené par le laboratoire audois Dubernet sur 14 charbons œnologiques du marché.
Testés en suivant le protocole du Codex Œnologique CEOI-1-CHARBO, à la dose d’1 g/l, sur une solution à base d’anthocyanes, ces produits ont montré une efficacité très variable. Le charbon le plus efficace a en effet permis de passer d’une intensité colorante de 3,516 à 0,373. A l’inverse, le moins performant n’a permis de tomber qu’à 1,862. « Mais tous les charbons testés respectent le Codex, note également Nicolas Triviaux, l’œnologue en charge des essais. Le moins efficace a tout de même permis de diminuer l'intensité colorante de 49,7 %. »
Ces différences peuvent s’expliquer par les types de végétaux utilisés : bois, coques de fruits, noix de coco, noyaux de fruits, bambous, os, charbon, lignite, tourbe ; ainsi que par le mode d’activation employé (chimique ou thermique).