Bilan de campagne
2013 en moyenne plus généreuse que 2012
Lors de sa conférence de presse d'après-vendange le 6 novembre, la CCVF a présenté les chiffres sur la récolte de cette année. Se basant sur les prévisions établies au 1er octobre, un bilan mitigé a été dressé : en hausse de 7% par rapport à 2012, mais avec une production en baisse dans la moitié sud du pays et en Alsace.
Au vu des conditions météo exécrables de la campagne (fin d'été excepté), les derniers chiffres officiels autorisent une petite réjouissance : 44,1 millions d'hectolitres estimés, c'est mieux que le triste record de l'an dernier (+7%) mais plus faible que la moyenne quinquennale (-3%).
De quoi refaire des stocks dans certaines régions, à commencer par la Champagne qui a atteint son niveau de rendement autorisé sans trop de problèmes et qui voit sa production augmenter de 43% par rapport à 2012. Le Val de Loire suit avec +41% malgré l'impressionnant épisode de grêle du 17 juin. La Bourgogne et le Beaujolais s'en tirent avec +21%, essentiellement grâce au Beaujolais, car la quantité de récolte n'a pas fait beaucoup d'heureux en Côte d'Or et en Saône-et-Loire. Le Jura, la Savoie et le Languedoc s'en tireraient avec +10% de récolte.
Les phénomènes de coulure et de millerandage, importants notamment sur grenache en Ardèche et dans le Gard, on en revanche amputé la production du grand quart Sud-Est de 6%, avec un volume de récolte très hétérogène d'un département à l'autre, notamment dans la vallée du Rhône et en Provence. La région bordelaise devrait être amputée de 30%, également à cause de la coulure du merlot, mais aussi à la grêle du 2 août. En Midi-Pyrénées, la récolte pourrait être la plus faible des 20 dernières années, avec 25 à 30% de moins que 2012. " La rareté du produit devrait permettre des hausses des prix à la production, mais ces hausses devront être gérées par les professionnels : il faudra raison garder afin d’éviter de sortir du marché", a commenté Boris Calmette.
Qualitativement, et nombreux sont ceux qui l'auront expérimenté, Boris Calmette a confirmé que "les vendanges tardives ont permis de récolter des raisins avec un bel équilibre acide, de la maturité, qui donnent des blancs aromatiques. Les rosés sont également très prometteurs". Selon les régions, la qualité des rouges aura été très hétérogène et a réclamé beaucoup de technicité. "Les caves coopératives, qui sont nombreuses à avoir réalisé des investissements matériels et immatériels ces dernières années, tirent leur épingle du jeu et promettent des vins de qualité", a enfin estimé Boris Calmette.