Un petit gène pour un grand pas dans la reproduction des plantes
L’induction. Ce mot fait penser spontanément à une plaque de cuisson. Mais non. Là, vous ne brûlez pas du tout. Pour les chercheurs férus de botanique, ce mot évoque quelque chose de beaucoup plus poétique. Chez les plantes, c’est le phénomène botanique qui fait qu'un bourgeon à feuille évolue en bouton à fleur. Or un gène responsable de cette induction naturelle vient d’être identifié chez le maïs. Ce sont des travaux de chercheurs de l’Inra (1), en collaboration notamment avec le CNRS (2) et Limagrain, qui ont permis cette découverte fondamentale pour la sélection végétale. Désormais, la voie est ouverte pour l’application à d’autres espèces, comme le tournesol, réfractaires à l'induction par culture in vitro. Elle ouvre aussi la voie à l’acquisition de nouvelles connaissances de la fécondation et de la reproduction des plantes, « notamment pour mieux comprendre le dialogue entre les gamètes mâle et femelle chez les plantes ». Infiniment petit mais « gène majeur » pour la sélection végétale. C’est peut-être ça aussi le « Pouvoir des fleurs ».
(1) Inra : Institut national de la recherche agronomique
(2) CNRS : Centre national de la recherche scientifique