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Dégâts de gibier : un permis de chasse gratuit dans le Morbihan
22 agriculteurs du Morbihan ont saisi l’opportunité de passer leur permis de chasse pour zéro euro. Les chasseurs du Morbihan souhaitent renforcer leur troupe avec des « sentinelles de la nature » pour réguler les espèces de gibier responsables d'importants dégâts dans les cultures.
22 agriculteurs du Morbihan ont saisi l’opportunité de passer leur permis de chasse pour zéro euro. Les chasseurs du Morbihan souhaitent renforcer leur troupe avec des « sentinelles de la nature » pour réguler les espèces de gibier responsables d'importants dégâts dans les cultures.
De 400 euros, le permis de chasse est passé à 200 euros. Un « cadeau » du président Macron, disent certains, une incitation à renforcer les rangs d’une population en baisse depuis une trentaine d’années, disent les chasseurs. Ils étaient environ 2 400 000 en 1975, deux fois moins vers les années 2010.
En Bretagne, dans le Morbihan, la Fédération de chasse et la FDSEA ont décidé d’aller encore plus loin en proposant aux agriculteurs de passer leur permis pour zéro euro. Une démarche qui représente un coût de 250 euros par candidat pour la fédération, note le journal Terra mais qui « enraye l'érosion du nombre de pratiquants, stabilisant leur nombre à 11 500 dans le Morbihan ».
A l’origine de cette décision, une idée simple. Puisque les chasseurs participent à la régulation des espèces de gibier responsables de dégâts dans les cultures, pourquoi ne pas inciter plus d’agriculteurs à se sentir concernés par cette problématique.
Résultat : 22 agriculteurs morbihannais ont saisi l’opportunité du permis gratuit pour se former et obtenir le précieux sésame. C’est ce que rapporte le journal départemental qui précise que l’opération s’est déroulée « sous la conduite d’inspecteurs de l’ONCFS (l’Office national de la chasse et de la faune sauvage) », avec une épreuve pratique et une épreuve théorique. Pour obtenir l’examen, il faut obtenir une note minimum de 25 sur un total de 31 points.
Dans Terra, Gérard Sardais, technicien de la fédération de chasse, explique que les agriculteurs chasseurs sont aussi « des sentinelles de la nature ». Un atout important pour la régulation de certaines espèces responsables d’importants dégâts en agriculture, en particulier le sanglier dont «le nombre d’individus double tous les ans », se désole Gérard Sardais. A tel point que « le chasseur doit désormais s’acquitter d’un timbre grand gibier qui abonde à la caisse d’indemnisation pour dégâts occasionnés par le gibier », précise le journal.
Une autre session de permis à zéro euro devrait accueillir 11 agriculteurs désireux de devenir chasseurs en juin et une autre est programmée pour l’automne.
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