Tournesol : « Deux tours d’eau me font gagner 10 quintaux à l'hectare »
Agriculteur à Vérines (Charente-Maritime), Laurent Billeaud irrigue systématiquement ses tournesols sur ses parcelles irrigables. Le gain de rendement est au rendez-vous.
Agriculteur à Vérines (Charente-Maritime), Laurent Billeaud irrigue systématiquement ses tournesols sur ses parcelles irrigables. Le gain de rendement est au rendez-vous.
« Je cultive de 9 à 18 hectares de tournesol selon les années et, pour gagner en rendement, je l’irrigue avec deux à trois tours d’eau de 25 à 30 mm chacun. Avec un volume d’eau limité provenant d’un forage superficiel, je suis souvent obligé d’arrêter d’irriguer à partir de juillet ou août. Le tournesol est semé début avril à une densité de 70 000 graines à l’hectare, avec des variétés demi-précoces à demi-tardives. Le déclenchement intervient quand les feuilles des étages inférieurs commencent à flétrir, ce qui se situe vers le 15-20 juin en année normale.
En 2021, après un mois de mai pluvieux, j’ai effectué deux tours d’eau de 30 mm : un fin juin à début floraison et un trois semaines après, à fin floraison. J’ai obtenu un rendement de 32 q/ha pour un objectif que je m’étais fixé à 30 q/ha. Dans le cadre d’une expérimentation avec Terres Inovia, 2 de mes 18 hectares ne furent pas irrigués. Même avec l’année 2021 plutôt pluvieuse, j’ai constaté des différences de 7 à 10 q/ha en faveur de la partie irriguée, avec des zones qui affichaient 35 q/ha à la récolte fin septembre.
En 2020, le tournesol était sur une parcelle non irrigable. Le rendement a été d’environ 20 q/ha, ce qui montre une différence importante quand il m’est possible d’irriguer. J’estime qu’avec deux tours d’eau, je gagne au minimum 10 q/ha. En 2022, au 31 mai, la situation nécessitait d’irriguer compte-tenu de l’état de sécheresse de mes terres. Mais nous étions déjà confrontés à des restrictions d’irrigation dans le département. »