Tempête Ciaran : les Chambres d’agriculture regrettent que l’état de catastrophe naturelle n’ait pas été décrété en Bretagne
Après le passage de la tempête Ciaran, 2154 exploitants agricoles ont répondu à un questionnaire de recensement des dégâts envoyé par les Chambres d’agriculture de Bretagne qui déplorent le manque de réactivité des services de l’Etat.
Après le passage de la tempête Ciaran, 2154 exploitants agricoles ont répondu à un questionnaire de recensement des dégâts envoyé par les Chambres d’agriculture de Bretagne qui déplorent le manque de réactivité des services de l’Etat.
Plus de trois quarts des agriculteurs ayant répondu à l'enquête des Chambres d'agriculture de Bretagne sur les dégâts liés à la tempête Ciaran se situent dans le Finistère ou les Côtes d’Armor ; 63 % indiquent des dégâts sur les bâtiments d’élevage et 25 % sur les serres, tunnels et multi-chapelles.
Rapporté à la surface touchée, les maraîchers ont payé un lourd tribut puisque les dégâts qu’ils déclarent représentent près de 80 % des surfaces totales dégradées.
Aides après la tempête #Ciaran. La colère des agriculteurs Bretons devant le flou des conditions d'éligibilitéhttps://t.co/2bds37tWuE pic.twitter.com/1He3trLJMt
— France 3 Bretagne (@france3Bretagne) December 11, 2023
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Des pertes indirectes à la tempête Ciaran conséquentes
Les Chambres d’agriculture de Bretagne rapportent dans un communiqué que les pertes de production directes concernent des cultures sous abri et des baisses de productivité en élevage avec parfois des mortalités d’animaux. Les pertes indirectes sont, elles, difficilement quantifiables, mais elles peuvent être conséquentes pour des pertes de plants qui ne pourront pas être mis sous abri quand les tunnels ont été arrachés.
Les Chambres d’agriculture de Bretagne déplorent le manque de réactivité de l’Etat
Les Chambres d’agriculture de Bretagne regrettent que suite à cette tempête « il n’y ait pas eu de reconnaissance de l’état de catastrophe naturelle pour la Bretagne malgré les demandes répétées de la profession agricole ». Elles déplorent que beaucoup de dégâts directs et indirects ne rentrent pas dans les procédures d’indemnisation (calamités agricoles ou indemnité de solidarité nationale). « Lors de sa visite, le ministre de l’Agriculture a alors promis un fonds d’urgence de 80 M € à destination des trois régions, Bretagne, Normandie et Hauts de France. Aujourd’hui, nous sommes toujours dans l’attente de savoir quelle sera la répartition entre les trois régions, quelles seront les orientations pour ce fonds d’urgence et quels seront les critères retenus pour pouvoir y prétendre » font remarquer les Chambres.
Quelle sera la répartition du fonds d'urgence entre les trois régions ?
Ces dernières demandent prioritairement à l’Etat l’augmentation significative du fonds d’urgence propre à la Bretagne avec des critères d’attribution adaptés, la prise en compte des pertes de production animales et végétales (hors bâtiments), l’avance de trésorerie avec prise en charge des taux d’intérêt et la compensation de la vétusté par le fonds d’urgence.
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