Filière sucre
Sucrerie de Cagny – Le pronostic pessimiste de Patrick Dechaufour : « Je ne pense pas que nous reverrons l’usine fumer »
La manifestation du 13 novembre devant la sucrerie de Cagny a rassemblé une centaine de planteurs et d’entrepreneurs de travaux agricoles. L’Agriculteur normand a rencontré les manifestants. A leur tête, Patrick Dechaufour, président de la CGB Calvados, Orne, Sarthe. La sucrerie. « Nous sommes à J+30 de retard par rapport au planning de mise à disposition des betteraves. Le taux d'ouverture de l'usine est de 40 % depuis le début de la campagne, » explique le porte-parole à la journaliste. « Derrière lui, la sucrerie à l'arrêt », observe Julie Pertriaux. « Les salariés, en grève perlée depuis septembre, demandent une prime exceptionnelle de dernière campagne », précise le journal. Pourtant, « le préavis de grève est suspendu depuis le 8 novembre », ajoute le journal, « mais la direction de Saint-Louis sucre ne prend pas le risque de redémarrer l’outil. De peur de devoir à nouveau l’arrêter. »
Une commission interprofessionnelle s’est tenue le matin dans l’enceinte de l’usine. Deux heures trente minutes de réunion. Pour la rémunération, « l'acompte demandé sera versé à partir du 15 décembre, » annonce Patrick Dechaufour. « Les indemnités de retard d'enlèvement restent calculées par rapport au planning initial de mise à disposition. Elles se cumulent aux indemnités de fin de campagne, à partir du 15 décembre. » Pour l’enlèvement des betteraves, c’est « le pire scénario » qui semble être envisagé : un transfert vers les usines Saint-Louis sucre d’Etrépagny dans l’Eure et de Roye dans la Somme. Un dispositif qui va nécessiter 400 camions par jour. « Je ne pense pas que nous reverrons l’usine fumer, » avoue le représentant syndical.
L’intégralité de l’article est à lire dans L’Agriculteur normand.
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