Vins pétillants et roquefort
Si les Etats-Unis persistent dans leur menace de rétorsions à la taxe Gafa , « il y aura une réaction européenne »
Alors que la menace de rétorsions américaines en réponse à la taxe sur les géants du numérique s’éloignait fin août, Washington a évoqué de nouveau une taxation des vins pétillants et fromages français (dont le roquefort) le 3 décembre. Les vins mousseux français représentent près de 700 M€ d’exportations annuelles vers les États-Unis. Pourtant, lors d’une conférence de presse tenue à l’issue du G7, le 26 août à Biarritz, les chefs d’État français et américain avaient annoncé avoir conclu un accord. Ce qui avait fait déclarer à Emmanuel Macron : « Je pense que le projet de taxe américaine sur les vins français n’est plus à l’ordre du jour. » Jérôme Despey, secrétaire général de la FNSEA, a demandé le 3 décembre au Premier ministre de privilégier la voie de la négociation. « Nous appelons solennellement le président de la République à prendre, dès aujourd’hui, toutes les initiatives qui s’imposent », a ajouté Antoine Leccia, président de la FEVS (exportateurs de vins et spiritueux), dans un communiqué. De son côté, le ministre de l'Économie Bruno Le Maire a déclaré, lors des questions au gouvernement, qu’il y a deux options. Soit les États-Unis persistent dans leur projet de sanction et, comme la Commission européenne l’a annoncé, « il y aura une réaction européenne ». Soit, ils acceptent une taxation des géants du numérique au niveau de l’OCDE.
Le sujet inquiète le secteur de l'agroalimentaire ... et fait sourire le dessinateur de presse Chaunu.
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