Renouvellement des générations : « La sécurisation du foncier est un enjeu majeur »
« Dans une transmission, le cédant a parfois tendance à oublier de s’occuper du foncier », partage Rémy Silve, directeur général de la Safer Maine-Océan dans le cadre de notre dossier spécial transmission.
« Dans une transmission, le cédant a parfois tendance à oublier de s’occuper du foncier », partage Rémy Silve, directeur général de la Safer Maine-Océan dans le cadre de notre dossier spécial transmission.
« Le faire trop tard peut engendrer des difficultés », explique Rémy Silve, directeur général de la Safer Maine-Océan. Le foncier des exploitations agricoles est souvent en partie en fermage. Dans le cas d’une transmission, il faut connaître en amont la décision des propriétaires : sont-ils d’accord pour louer à une autre personne ? Souhaitent-ils vendre ? « Cultiver ses relations avec ses propriétaires est essentiel, si l’un d’eux ne suit pas, cela peut faire échouer un projet. »
La Safer dispose d’outils spécifiques qui renforcent cette sécurisation lorsqu’on la fait intervenir dans une transmission. Le plus connu (mais qui ne représente que 8 % des acquisitions !) est la préemption. Mais l’organisme peut aussi acheter, stocker du foncier (parfois pour le compte des régions), rechercher des locataires, réaliser des conventions de mise à disposition… « Nos priorités sont les mêmes que celles du Schéma directeur régional des exploitations agricoles. »
En dehors de ces outils, la Safer est aussi un médiateur qui facilite le dialogue dans des situations complexes. Ses prestations sont payantes, généralement à réalisation (par le nouvel installé) et avec majeure partie remboursée sous forme d’exonération des frais de mutation. Mais contacter un conseiller Safer pour des renseignements et des pistes n’engage à rien : « plus on anticipe, plus c’est serein ».
Pour en savoir plus | Renouvellement des générations : remporter son dernier challenge professionnel