Recours au drone pour l'épandage de pesticides : une proposition de loi va être étudiée
Le député Renaissance Pascal Lavergne a déposé le 5 juin une proposition de loi visant à autoriser, sous condition, le recours au drone pour l'épandage de pesticides.
Le député Renaissance Pascal Lavergne a déposé le 5 juin une proposition de loi visant à autoriser, sous condition, le recours au drone pour l'épandage de pesticides.
Cette proposition de loi fait suite à une expérimentation instaurée par la loi Egalim donnant la possibilité à des drones de procéder à des épandages sur des surfaces agricoles présentant une pente supérieure ou égale à 30 %, soit essentiellement certains vignobles d’Alsace ou de la vallée du Rhône, des bananeraies et certains vergers. Cette expérimentation a fait l’objet d’un rapport favorable de la part de l’Anses. L’Inrae a émis les mêmes conclusions. « Notre pays ne peut ignorer plus longtemps cette technologie et doit donc s’engager résolument dans cette voie dont les aspects positifs sont aujourd’hui reconnus par tous les acteurs » affirme la proposition de la loi.
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La proposition de loi a le soutien du gouvernement
Cette dernière a pour objectif d’autoriser le recours à des drones en vue du traitement des vignes en pente, des bananeraies et des vignes-mères de porte-greffes conduites au sol, pour certains produits à faible risque ou autorisés en agriculture biologique, lorsque celui-ci présente des avantages manifestes pour la santé humaine et l’environnement par rapport aux applications terrestres. Le texte prévoit aussi un usage à « d’autres types de parcelles et de cultures, dans le cadre d’essais dont les conditions de réalisation garantissent l’absence de risque inacceptable pour la santé et l’environnement ».
A l'occasion d'une audition parlementaire le 4 juin, la ministre déléguée de l'Agriculture, Agnès Pannier-Runacher, a indiqué que ce texte aura le soutien du gouvernement. Il sera examiné le 11 juin par la commission des affaires économiques de l'Assemblée nationale.